* Ier dimanche de l’Avent : proposition pour les enfants

L’Aile de St Jo propose aux enfants un parcours évolutif durant les 4 dimanches de l’Avent : un chemin vers  une crèche toute simple  sous forme d’une mosaïque en 4 parties réalisées au fur et à mesure des dimanches (4 feuilles A4). Chaque partie de la mosaïque, en lien avec les textes du dimanche sera accompagnée de quelques explications et prière, que les parents pourront partager avec leurs enfants.

L’Avent c’est quoi ? ……aujourd’hui commence le temps de l’Avent. L’Avent ça veut dire venue.

Oui Jésus vient, et quand on attend un ami, on est heureux, on se prépare. Alors vivement Noël.

Allume la première bougie de la couronne de l’Avent (coloriage de la bougie et de la flamme)

 

Evangile de Jésus Christ selon St Marc

Jésus disait à ses disciples :  » Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra le moment. Il en est comme d’un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l’improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Veiller ? Oui, mais pourquoi ? On ne dort pas ? Jésus nous demande de veiller car il est présent au milieu de nous mais il est caché, on ne le voit pas.

Soit attentif à ses visites cachées chaque jour : quelqu’un qui nous fait plaisir, quelqu’un qui a besoin de nous… Toutes ces visites nous préparent à la grande visite. Soit prêt à l’accueillir chaque jour et à lui faire une place plus grande dans ta vie. La période de l’Avent sert à cela particulièrement.

Colorie la première partie de la mosaïque : 2 enfants dorment sous l’arbre, un autre s’éveille et s’étire les bras. Ils se préparent à la venue de Jésus.

Prière : Tu es déjà là

Tout le monde t’attend, et pendant ce temps,

Tu nous rejoins déjà car tu es déjà là.

Apprends-moi à te deviner.

Toutes les fois où tu t’approches de moi, Jésus,

Il n’y a que toi qui peux m’ouvrir les yeux.

27 novembre 2020 |

* préparons NOEL !

Animation liturgique de la période de l’Avent et de Noël 2020

La démarche de l’Avent  se construit pour les adultes  sur le thème « Dialogue et amitié sociale » (Chapitre 6) de l’Encyclique Fratelli Tutti du Pape François, signée à  Assise le 3 octobre dernier.

 

Deux groupes de lecture de 6 ou 7 personnes se sont constitués, coordonnés alternativement par Francis Roy et Marie Odile Nouvelot, chaque vendredi de l’Avent.

 

Pour les enfants,  un chemin vers Noël  sera  proposé par l’AILE chaque dimanche (voir ci-dessous)

 

  • Un même fil rouge : « S’aider mutuellement à aller de l’avant vers un chemin de Paix ».     (Fratelli tutti ).
  • Un parcours de méditation : Comment « s’aider mutuellement » ?

Introduction par la veillée- vidéo du 28 novembre

– 1° dimanche de l’Avent , par le dialogue ».

 – 2° dimanche de l’Avent , par une « culture de rencontre »

– 3° dimanche de l’Avent, par « l’intégration des différences »

– 4° dimanche de l’Avent, par « la pratique de la bienveillance »

Conclusion par la veillée vidéo du 24 décembre

pour partager en prière et en image (photos) ce que nous avons appris de notre cheminement vers un chemin de Paix.  

« Inspire nous, Seigneur, un rêve de rencontre, de dialogue, de justice et de paix » (Fratelli Tutti, p.309).

 

  *  Trois dispositifs mis en place pour animer les liturgies de cette période :

 

1. Chaque équipe d’animation liturgique est invitée à se concerter pour chaque dimanche de l’Avent (cf. Thérèse Laplante et l’équipe 1,  pour le 2° dimanche de l’Avent :

Objectif : Se rencontrer par écrit (ou par visio ?) en « partageant nos réflexions et méditations comme nous le faisons habituellement .Aux textes du dimanche , il convient d’ ajouter les éléments de réflexion du groupe de lecture du ch. 6 de Fratelli tutti . Si on lit tout cela en miroir, cela nous pousse à la prière universelle, à LA prière qui ne peut être qu’universelle ».

NB. Une brève vidéo sera réalisée avec Marie-Jo Trimaille autour de cette méditation pour les 2°, 3° et 4° dimanches de l’Avent, s’il n’est pas possible de célébrer avec plus de 30 participants.

 

2. L’Aile de St Jo propose aux enfants un cheminement vers Noël. Il s’agira de réaliser au fur et à mesure des dimanches de l’Avent une crèche sous la forme d’une mosaïque composée de feuilles coloriées A4 et accompagnée d’un document autour de la thématique de chaque dimanche en lien avec l’Evangile.

1er dimanche : restons éveillés, soyons attentif à toute « visite » de Dieu dans notre vie (quelqu’un nous fait plaisir, quelqu’un a besoin de nous…). Toutes ces petites visites nous préparent à la grande visite de Noël.

2ème dimanche : «Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route » : chaque fois qu’il y a une dispute, une colère, des pleurs etc… ; On essaye de faire la paix, le calme, la joie etc.….

3ème dimanche : « Celui qui vient est bien plus grand que moi ».

4ème dimanche : Marie reçoit l’annonce de sa mission et elle est toute entière dans l’attente de la naissance de Jésus > cela amène à la crèche de Noël

 

3. Les équipes d’animation liturgique se rencontreront autour de Henri Bastien en visio conférence le mardi 1° décembre de 17H30 à 18H30 pour faire le point et concevoir les célébrations des 24-25 décembre. Elles se réuniront en « présentiel » mi- décembre si les consignes sanitaires le permettent.

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* intentions de prière pour le 22 novembre

              Seigneur, sois attentif aux demandes de nos frères et sœurs.

 Pour les femmes martyrisées et pour celles et ceux qui luttent contre les violences faites aux femmes ; pour tous ceux qui oeuvrent pour redonner aux femmes la place qu’elles méritent dans notre société.

 Seigneur, merci de nous avoir confié un certain nombre de talents ; aide-nous à les exprimer pour en faire bénéficier notre communauté paroissiale.

 Qu’il s’agisse de la femme vaillante, ou de l’homme de la parabole, à qui le maître confie cinq talents. Ils n’ont rien fait d’extraordinaire! ! Mais on a confiance en eux, ils donnent du bonheur, ils sont généreux, ils aiment le travail bien fait pour l’Amour de leur Maître et Seigneur. Seigneur, que tout ce que nous fassions parle de ton Amour.

 En ce temps de confinement où bon nombre d’activités économiques sont à l’arrêt, nous Te confions, Seigneur, tous ceux qui se voient contraints de cesser leur travail et ceux qui l’ont perdu. Que la situation sanitaire s’améliore rapidement pour que chacun retrouve un avenir meilleur.

 Seigneur aide-nous à rester vigilants, à ne pas nous refermer sur nous-mêmes, à
trouver des moyens pour demeurer attentifs aux autres et à les aider dans le
quotidien.

 « La richesse céleste de la grâce divine augmente, lorsqu’on la répand ». Seigneur : donne nous de coopérer à ton œuvre de transformation du monde par un peu de foi, de générosité, et de douceur dans ce monde bouleversé par la pandémie…Donne nous le courage d’agir par amour et avec amour, en Ton Nom.

Nous te prions, Seigneur.

24 novembre 2020 |

* 22 novembre : portons la Lumière du Christ, n’ayons pas peur !

Chers Sœurs et Frères,

Nous traversons de nouveau aujourd’hui le désert du confinement. Nous sommes chez nous en terre inconnue. Ces relations qui nous nourrissent, qui nous construisent, nous sont en partie interdites.

Ont disparu tous ces petits gestes du contact avec les autres, qui dans la subtilité du langage du corps, nous permettent de dire notre présence et de reconnaître celle des autres. Ces petits gestes d’attention, d’amitié, d’amour se sont asséchés.

Nous vivons une sorte d’exil sur nos terres anciennes et il est peut-être aujourd’hui nécessaire de relire les prophètes de l’exil, Jérémie, Ezéchiel et Isaïe.

Ces prophètes du temps de désespérance du peuple juif en exil ont su semer l’espoir et dire l’Amour de Dieu pour l’Homme. Ils nous ont permis de mieux connaître Dieu.

Écoutons-les, et sachons en cette période si incertaine et si dure pour nombre d’entre nous, sachons être des messagers de Dieu.

Le Christ nous le dit : ″Vous êtes la Lumière du Monde ″. Il nous le dit non pas pour nous flatter, mais pour dire l’importance de notre présence au monde.

Remplis de la Paix du Christ, n’ayons pas peur. Portons cette Lumière généreusement à tous ceux qui l’attendent.

                                                                                             Claude COMPAGNONE, diacre

21 novembre 2020 |

* 4 semaines pour redécouvrir la Messe : étapes 1, 2, 3 et 4

Première Etape : Le Seigneur invite (Toussaint 2020)

C’est repas de famille aujourd’hui.

Mami rassemble tout son monde « au chalet », près d’Annecy , face aux montagnes. Ce chalet est le lieu de ralliement de cette nombreuse famille (8 enfants, 32 petits-enfants ; ça fait du monde avec toutes les « valeurs ajoutées » !). Mami en est l’âme. Ce qui me stupéfie toujours, c’est qu’elle se souvient de tout : prénoms, parcours de vie…Tous, nous sommes importants à ses yeux, uniques.

J’ai prévu un petit cadeau pour ma grand- mère, quelque chose qui lui fasse plaisir. Pourtant, elle ne cesse de me répéter que le plus beau des cadeaux, c’est ma présence (et elle dit ça à tous ses invités).

Les tables de jardin sont sur la terrasse ; l’apéro est lancé. Mami embauche l’un pour servir à boire, l’autre pour faire « la jeune fille de la maison ».Elle a besoin de nous pour que la fête soir belle !

On s’extasie devant les sourires du petit dernier, on célèbre le nouveau boulot d’une jeune adulte. On fait connaissance du dernier venu (le chéri de ma cousine). Bref, on prend le temps de se poser, de (re)faire famille.

Mami est heureuse de nous savoir là, tout simplement. Sa joie, c’est de nous rassembler ; elle n’a pas besoin de le dire, ça se sent.

Le sens profond de la messe, c’est ça pour moi : un repas de famille où Dieu nous attend. Il se réjouit par avance de notre venue, guette l’arrivée de l’une, espère ardemment le retour d’un autre, absent depuis si longtemps…

Dieu est comme ma grand-mère (à moins que ce ne soit l’inverse ?) : Il invite chacun, chacune, nommément et il n’oublie personne.Impatient de nous revoir, de nous donner « de bonnes choses » à manger :son Amour, en fait…

A nous de faire nôtre cette invitation, de la relayer et d’être accueillant comme Lui (le petit nouveau, l’avons-nous vu ?).

Comme tout bon repas qui se respecte, la messe commence par « l’apéro ».

C’est le temps de l’accueil, l’ouverture de la célébration.On se dit « bonjour »au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, car c’est Dieu qui nous accueille et nous réunit.

Avec la prière pénitentielle, nous acceptons de nous poser, de nous désencombrer de nous-même pour être prêts à accueillir ce que Dieu veut nous offrir par la suite.

Puis nous célébrons aussi la bonté et la beauté de celui qui nous reçoit, en chantant la Gloire de Dieu, autrement dit sa présence au cœur même de nos vies.

Accueillis par Dieu, nous voilà disposés à L’accueillir… et, pourquoi pas, à nous laisser cueillir comme une fleur !

Pour aller plus loin :

Et pour vous, cela veut dire quoi « se sentir accueilli » ?

Comment faites-vous savoir à vos invités qu’ils sont attendus, lorsque c’est vous qui recevez ?

 Clotilde B.

2ème étape : Le Seigneur nous attend à la table de la Parole ( 8 novembre 2020)

Dieu se donne dans sa Parole

A la messe du dimanche, on lit toujours un texte de l’Ancien Testament, un psaume, un texte du Nouveau Testament et puis l’Évangile. Pourquoi ? La Bible est le grand livre de  la conversation de Dieu avec les hommes. C’est pourquoi après les lectures de la messe le lecteur dit « Parole du seigneur » et nous répondons « Nous rendons grâces à Dieu ».

C’est à la fois magnifique et étrange. Étrange car comment Dieu peut-il nous parler aujourd’hui ? Et magnifique car depuis les origines juives de notre foi, Dieu est un Dieu qui parle, qui nous parle «comme un ami parle à son ami» (Exode 33, 8-12).

 

La liturgie de la Parole est tout sauf un cours, mais une conversation entre un Dieu qui nous parle personnellement et qui attend que nous lui répondions. Mais comment l’écouter, comment se sentir concerné et touché aujourd’hui par sa Parole ? Dieu ne fait pas de grande théorie, il parle toujours au cœur de quelqu’un de bien précis dans un contexte bien particulier. Sa Parole est murmure pour Élie, appel pour Samuel, c’est une parole forte, vigoureuse pour Paul, un baume, une consolation pour la Samaritaine.

Pour nous aussi parfois, quand la Parole est proclamée, une phrase, un mot, se mettent à scintiller dans notre cœur, dans notre tête. D’où l’importance du lecteur qui prête sa voix, son corps, son cœur, son intelligence pour permettre à l’Écriture de faire Parole, à Dieu de se rendre présent et de parler à son Église.

La Parole n’est pas un filet d’eau tiède, de la guimauve, elle est «comme une épée à deux tranchants» (Hébreux 4, 12-13), vivante, agissante et efficace : Relève-toi, Talitha Qoum, dit Jésus à la petite fille, qui aussitôt se relève.

La Parole est capable de nous relever, de nous remettre en marche, de nous guérir, de nous réjouir. Elle est le signe efficace de la présence de Dieu dans nos vies, de son amour gratuit, qui agit et qui fait du bien.

L’Évangile, c’est la vie du Christ, la Bonne Nouvelle d’un Dieu qui se fait l’un de nous. C’est pourquoi le prêtre ou le diacre présente l’évangéliaire à l’acclamation des fidèles et l’encense parfois. C’est Jésus, le Verbe de Dieu, qui nous parle quand la Parole est proclamée dans l’Assemblée des croyants.

Le rôle de l’homélie est à la fois d’expliquer et de rendre actuelle cette Parole, d’en faire une parole qui nous secoue parfois, une parole qui nous transforme, qui nous libère, qui nous fait vivre. L’homélie est toujours l’intervention du pasteur qui nourrit ses brebis du pain, du bon pain, un pain nourrissant, de la Parole qui rassasie. Pour aider et continuer la route.

Le Pape François nous dit que «Il faut avoir un cœur ouvert pour recevoir la parole de Dieu dans son cœur. Dieu nous parle et nous l’écoutons, pour ensuite mettre en pratique ce que nous avons entendu. Il est très important d’écouter. Parfois nous ne comprenons peut-être pas bien car certaines lectures sont difficiles. Mais Dieu nous parle tout de même d’une autre manière.»

Pour aller plus loin :

Et moi, est-ce que je me rends disponible à l’écoute de la Parole ?

Est ce que je prends le temps de la lire avant de venir à la messe, pour mieux la comprendre et la méditer ?

Ai-je déjà eu les « yeux et le cœur qui scintillent » à cause d’un mot, d’une phrase ?

Est-ce que je pourrais raconter à d’autres comment cette Parole me parle aujourd’hui? Et comment elle me fait vivre ?

Nathalie J.

3ème étape : Le Seigneur invite à la table du Festin ! (15 novembre)

« Heureux les invités  au repas du Seigneur ! »

 

La messe n’est pas un spectacle auquel on vient assister passivement ! C’est un moment privilégié de rencontre avec le Seigneur et de partage : partage de la Parole, partage du Pain et du Vin dans lesquels Dieu a pris Corps. Lors de l’Eucharistie, nous ne faisons pas simplement mémoire de ce qui s’est passé le jour du Jeudi-Saint ; nous sommes vraiment là, autour de la table où Jésus se donne réellement  à  nous, comme il l’a fait lors du dernier repas avec ses disciples.

Il y a un mot compliqué qui est parfois employé pour « dire » cette présence réelle : c’est le mot « transsubstantiation ».  Il veut dire« que le pain et le vin gardent l’apparence du pain et du vin, mais qu’il ne s’agit plus que d’une apparence qui voile et signifie en même temps la présence réelle du Christ lui-même »

La scène que nous connaissons tous des disciples d’Emmaüs est construite comme une Eucharistie ; rappelez-vous : dans un premier temps, Jésus rejoint les deux disciples et chemine avec eux ; puis Il leur ouvre l’esprit à l’intelligence des Écritures ; enfin, il se met à table avec eux et se fait reconnaître à la fraction du pain avant de disparaître à leurs yeux. Eh bien, à chaque messe, nous faisons, comme les premiers disciples, cette expérience bouleversante du Christ ressuscité présent alors qu’il est physiquement absent,

Oui, nous croyons qu’à chaque Eucharistie, nous recevons réellement en nous le Christ vivant, ressuscité. « Chaque fois que nous communions, dit le Pape François, nous ressemblons davantage à Jésus…voilà le prodige de la communion : nous devenons ce que nous recevons ! »

Et c’est bien pour cela que lorsque nous participons à la messe grâce à la radio ou la télévision, (et c’est déjà une chance de pouvoir le faire, nous l’expérimentons à nouveau en ce moment !) nous souffrons «d ’un manque »; d’où l’importance de porter le Corps du Christ aux personnes malades ou âgées qui le souhaitent. Partageons aussi la peine de ceux qui viennent à la messe sans pouvoir communier (les divorcés remariés par ex.)

Certes, le Christ n’est pas présent uniquement dans l’Eucharistie : il est présent par sa Parole, dans nos cœurs par son Esprit, et dans toutes les personnes que nous rencontrons…Mais la présence du Christ dans l’Eucharistie est la présence par excellence. C’est là qu’il nous rejoint, d’une façon adaptée à chacun, comme dans l’Ancien Testament lorsque la manne reçue dans le désert a un goût particulier pour chacun. C’est cette présence en nous qui nous transforme pour que nous soyons, à notre tour, présence auprès de nos frères, témoins de l’amour de Dieu.

Pour aller plus loin

Suis-je conscient(e), à la messe, que Dieu est réellement présent et qu’il se donne à moi en Nourriture ?

Est-ce que je me rends  disponible intérieurement  pour ce rendez-vous  ouest-ce que je viens  par habitude ? Est-ce que je communie par habitude ?

Que signifie pour moi le « AMEN » que je prononce lorsqu’on me propose « le Corps du Christ « ?

Jacqueline P.

Etape 4 : Le Seigneur envoie en mission ! (22 novembre)

Le seigneur nous envoie

Quand j’étais enfant, j’entendais : Ite e e e e e e e e missa est. Les 3 dernières syllabes se posaient comme 3 gouttes de cristal. On répondait :  Deo gratias. Je pensais: je rends grâce parce que c’est fini ! Aujourd’hui, le diacre nous dit : Allez dans la paix du Christ. Nous répondons : nous rendons grâce à Dieu. Il y a, entre la forme latine et la forme actuelle, une inversion dans le rythme : le dynamisme qui était en finale (MISSA EST) se retrouve en tête : il s’agit d’ALLEZ (comme le coup d’envoi d’un match).

 

Et : »NOUS RENDONS GRACE A DIEU» : Nous remercions le Seigneur et nos frères à qui nous sommes unis par le partage de la Parole et la Communion : CHRIST en nous et nous ENSEMBLE avec lui. Nous sommes venus nous » reposer à l’écart » comme nous y invite Jésus, nous nourrir, faire corps. Maintenant il s’agit d’aller, mais nous ne repartons pas seuls, nous sommes habités. Nous sommes venus en offrande et nous repartons comblés, habités par la chaleur de l’amitié partagée, habités par un chant qui, peut- être, nous poursuivra tout le jour et que nous nous surprendrons à fredonner, habités par la parole qui nous a touchée et qui reste vivante habitée du Christ-Jésus…ou peut-être… à certains jours… nous repartons tout sec, sensiblement tout sec , au mieux pouvons- nous désirer : « je sais…mais c’est de nuit , c’est au profond de la nuit «(1) . ALLEZ, ces jours-là, c’est un envoi ou une dispersion ? Un retour en solitude ?… Ne nous laisse pas Seigneur, entrer en tentation ! La tentation de se croire seul parce que l’on se sent seul…)

 

Mais : »ALLEZ »… ?  S’agit-il d’une fin comme je le pensais dans mon enfance ?  Ou un départ, un élan : c’est le semeur qui sort pour semer, disperser sa semence. Et si le grain doit tomber en terre, se désagréger pour nourrir son germe, grandir et porter son fruit, en même temps, il entend Jésus murmurer : » le royaume germe déjà, ne le voyez-vous pas ? Avec, en son temps, la joie d’une petite moisson, promesse de la grande. 

 

Et cela, DANS la paix du Christ… Questionnante expression : car si on me dit : va, le cœur apaisé, c’est déjà beaucoup, mais… DANS la paix,  immergé dans la paix… Comme l’éponge est dans la mer : l’éponge dans la mer et la mer dans l’éponge…la mer de toutes les éponges, à la fois lien et milieu vivant, fécondant…

 

Et, LA PAIX DU CHRIST. Quelle paix Seigneur ? «  Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne «  Jn 14,16. » Pensez-vous que ce soit la paix que je suis venu apporter sur la terre, non mais plutôt la division Lc 12,51. Le disciple n’est pas plus grand que le maitre. Oui Seigneur, ta paix gagne et gagnera, mais pas sans lutte. Ton arme : l’amour. Hier comme aujourd’hui, un amour bien concret dans le banal des jours, bien ancré dans son temps et son époque, pour le règne du Père jusqu’aux extrémités de la terre, jusqu’aux extrêmes du monde… le règne de l’amour : qu’à la question divine : «  qu’as-tu fait de ton frère ? » nous puissions répondre : il avait faim et je lui ai donné à manger, il était sans abri je l’ai accueilli…

 

ALLEZ/ C’EST LA MISSION ? Est-ce que l’élan que me donne le « sacrement de la communauté »me pousse vers le monde, vers la vie selon les Béatitudes ? Mais pas sans te voir, Seigneur, où te verrons-nous ? «  Je vous précède en Galilée. C’est là que vous me verrez comme je vous l’ai dit. » Mc 16,7

 

Aujourd’hui la Galilée est là, à notre porte, au carrefour de toutes les cultures, de toutes les conditions de vies et de toutes les opinions sur l’avenir de la planète, de toutes les souffrances, de toutes les espérances. Le pape François dans son encyclique Frattelli tutti émet le vœu que nous puissions, tous ensemble, faire renaitre  un désir universel d’humanité… voici un très beau secret pour rêver et faire de notre vie une belle aventure… chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères (Ft 8)

 

Notes : (1) St Jean de la Croix. Poème : « Je sais une source »

                 (Ft8) Fratelli tutti introduction § 8                                                                                                          Thérèse L.

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* intentions de prière pour le 15 novembre

Seigneur, sois attentif aux demandes de nos frères et sœurs.

 Pour les femmes martyrisées et pour celles et ceux qui luttent contre les violences faites aux femmes.

 Pour tous ceux qui oeuvrent pour redonner aux femmes la place qu’elles méritent dans notre société.

 Seigneur, merci de nous avoir confié un certain nombre de talents ; aide-nous à les exprimer pour en faire bénéficier notre communauté paroissiale.

 Qu’il s’agisse de la femme vaillante, ou de l’homme de la parabole, à qui le maître confie cinq talents. Ils n’ont rien fait d’extraordinaire! ! Mais on a confiance en eux, ils donnent du bonheur, ils sont généreux, ils aiment le travail bien fait pour l’Amour de leur Maître et Seigneur. Seigneur, que tout ce que nous fassions parle de ton Amour.

 En ce temps de confinement où bon nombre d’activités économiques sont à l’arrêt, nous Te confions, Seigneur, tous ceux qui se voient contraints de cesser leur travail et ceux qui l’ont perdu. Que la situation sanitaire s’améliore rapidement pour que chacun retrouve un avenir meilleur.

 Seigneur aide-nous à rester vigilants, à ne pas nous refermer sur nous-mêmes, à
trouver des moyens pour demeurer attentifs aux autres et à les aider dans le
quotidien.

 « La richesse céleste de la grâce divine augmente, lorsqu’on la répand ». Seigneur, donne nous de coopérer à ton œuvre de transformation du monde par un peu de foi, de générosité, et de douceur dans ce monde bouleversé par la pandémie…Donne nous le courage d’agir par amour et avec amour, en Ton Nom.

Nous te prions, Seigneur.

14 novembre 2020 |

* 15 novembre : confiance ou repli sur soi ?

Aujourd’hui la parabole des talents nous suggère deux manières de gérer sa vie : dans la confiance avec Dieu ou dans la peur repliée sur nous-mêmes. Le croyant n’est jamais que le gérant des intérêts de Dieu. Dieu nous a confié un talent incroyable : la vie d’une valeur inestimable.  Il nous laisse toutes les initiatives pour rendre la vie sur cette terre la plus belle possible. Dieu a une confiance inouïe en l’homme.

Le christianisme n’est pas une religion de musée. Le Seigneur a toujours poussé à l’évolution, au changement, à l’adaptation en fonction des besoins du temps. L’esprit souffle là où il veut, ne le laissons pas s’éteindre.  Le bon moyen de garder les richesses du Royaume est de ne pas les maintenir pour soi mais de les risquer pour les faire fructifier.

Utilisons au mieux notre vie pour diffuser la Parole de Dieu, donner de l’amour, aider ceux qui sont le besoin. Ne soyons pas indifférents à l’appel du Seigneur, comme le troisième serviteur, incapable d’apprécier la confiance de son maître. L’indifférence à l’égard de Dieu stérilise notre existence.

La rencontre avec Jésus est une rencontre d’amour. Ce don que Dieu nous a offert est plus précieux que notre vie. Nous pouvons l’enrichir à l’infini. Chacun de nous est unique et incomparable. Le Seigneur sait exactement ce dont nous sommes capables de réaliser. Gardons notre foi en Jésus. La joie de servir est celle qui anticipe la joie définitive de la vie éternelle.

Sommes-nous comme la femme de la première lecture énergique et avisée ? Sommes-nous actifs ou passifs, endormis ou vigilants comme nous invite St Paul ? ou bien confiants prêt à oser entreprendre pour donner à notre monde une dimension d’amour, d’espérance et de paix ?

                                                                                Jean-Paul BERTHELOT, diacre

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* 8 novembre : confinés ? Jésus est libre ! c’est lui qui vient nous visiter …

Jésus est libre

il a coché toutes les cases des autorisations

c’est LUI qui vient nous visiter, toujours

           Nous nous proposons de le recevoir chaque jour

-Sur un post- it nous écrivons la parole de bible qui vient dans notre prière et dans notre cœur.

– Nous déposons ce post-it dans la corbeille à côté de la bible pour prendre le repas de Jésus en communion avec tous nos frères

La famille, petite « église domestique »

Dans ses homélies, l’évêque de Constantinople, Jean Chrysostome, exhortait ses fidèles à vivre en chrétiens, non pas seulement une ou deux fois par semaine, mais dans leur vie quotidienne. Il leur disait : « En revenant à la maison, préparons une double table : une pour les aliments, l’autre pour la lecture de la parole de Dieu ». Il insistait sur la nécessité, dans cette « petite église », de préserver la bonne entente entre ses membres, de pratiquer l’accueil et l’hospitalité avec les plus pauvres et les étrangers.

Rencontrer le Christ ou se laisser rencontrer par Lui

Dans son exhortation apostolique EvangeliiGaudium, le Pape François nous lançait déjà l’invitation de rencontrer le Seigneur là où nous sommes:« J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui, parce que personne n’est exclu de la joie que nous apporte le Seigneur.  Celui qui risque, le Seigneur ne le déçoit pas, et quand quelqu’un fait un petit pas vers Jésus, il découvre que celui-ci attendait déjà sa venue à bras ouverts 

(Extraits de « rencontrer le Seigneur dans le confinement – Camille Mukoso. SJ – Cité du Vatican)

10 novembre 2020 |

* Méditation autour des textes du 8 nov 2020….

Après une semaine de travail éprouvant, le premier texte de ce dimanche est reposant. Il nous parle de la sagesse, qui se laisse facilement trouver par ceux qui l’aiment, elle est même à la recherche de ceux « qui sont dignes d’elle », ceux qui veillent à cause d’elle. Elle est resplendissante, elle ne se flétrie pas, elle devance les désirs en se faisant connaître la première.

Tout ce texte du livre de la Sagesse décrit comme une danse amoureuse où les corps se rapprochent puis s’éloignent, puis se rapprochent à nouveau, au gré des mouvements du cœur, dans un désir profond de rencontre, d’union toujours atteinte mais toujours aussi à recommencer.

Le psaume 62 approfondit ce désir de l’âme pour son Dieu, qu’elle doit chercher dès l’aube, qu’elle contemple et qu’elle bénit. Désir intense, comme la soif d’une terre aride, altérée, sans eau – notre chair qui se languit de son Dieu – et Dieu vient et protège et couvre de son ombre.

Saint Paul , dans sa lettre aux Thessaloniciens, ajoute encore à cette exaltation de la chair et de l’âme : c’est l’homme tout entier qui vit dans l’espérance de la résurrection parce que Jésus est mort et ressuscité et que nous le croyons. Et ce n’est pas l’homme seul : ceux qui se sont endormis, puis « nous les vivants », nous ressusciterons : le Seigneur lui-même descendra du ciel, et nous serons emportés sur les nuées du ciel,  à la rencontre du Seigneur. Nous retrouvons la danse du texte de la sagesse, où il s’agit de se laisser emporter, d’aller à la rencontre de quelqu’un qui vient nous chercher parce qu’il nous aime. Croyons nous à la résurrection ?

A la suite des ces trois lectures, l’Évangile de Matthieu et ses dix jeunes filles à la lampe à huile prend tout sons sens.

Les jeunes filles sont invitées à la noce, elles ne sont pas l’épouse, mais elles doivent partir à la rencontre de l’époux. Rite ancien qui à la fois nous semble incompréhensible et pourtant nous parle.Qui n’a pas vécu l’attente d’un être aimé, dans la nuit ? Difficile de rester  immobile à l’intérieur de la maison, on s’approche à la fenêtre, à la porte, on sort sur le chemin, et quand il fait nuit, on prend une torche pour anticiper l’arrivée de l’être aimé.

Les jeunes filles n’ont pas de torche mais des lampes, qu’il faut alimenter pour qu’elles tiennent le temps nécessaire. Certaines sont insouciantes, d’autres pragmatiques. Et Jésus est sévère avec les insouciantes. La fin est sans appel : elles ne rentreront pas dans la salle des noces. De cette façon radicale, Jésus nous dit que chercher l’époux en vue du Royaume – car c’est bien là l’enjeu – ce n’est pas une chasse au trésor, un jeu où il s’agit d’être rapide et d’avoir la joie de trouver.

Les jeunes filles qui ont anticipé le manque d’huile possible savent que le désir creusé par l’attente de l’époux doit être alimenté. Que le désir n’est pas un besoin que l’on va satisfaire vite, mais une rencontre à préparer, une attitude à adopter, à conserver, à maintenir malgré la nuit, malgré la fatigue, malgré l’attente qui dure.  Dans un article du journal La Croix, intitulé « La foi et le génie de la lampe à huile », l’autrice, Christiane Rancé, « témoigne de ce que la foi peut nous aider à résister au spectacle du monde, qui peut parfois nous désespérer ». Elle écrit ceci : « L’exemple de Thérèse d’Avila, fêtée il y a deux semaines à peine, m’a soufflé une ébauche de réponse. La sainte espagnole affirme que nous jouissons tous de la même foi : autant dire une fidélité à Dieu et à son âme protéiforme qui compose la Création et lui a donné Vie, et continue de nous donner la vie. Mais si nous en doutons, c’est uniquement parce que nous avons perdu son mode d’emploi. Nous avons oublié la formule depuis que nous ne cherchons plus comment nous reconnecter à cette part divine en nous, qui est aussi l’attente que Dieu a de nous-mêmes.

Savons-nous encore ce que veut dire la Foi, quelle est son étymologie et ce à quoi elle nous engage : notre fidélité au Vrai, au Juste, au Bien et au Beau – à la Lumière ? Nous poussons si rarement les portes secrètes de notre château intérieur, qui est la demeure de notre âme et le tabernacle du Christ. Il n’y a pas d’intensité variable de la foi, modulée selon chaque individu. La foi est absolue, puissante, entière si tant est que nous ne la confondons pas avec le génie de la lampe à huile, reclus dans son récipient de cuivre, et qui surgirait à notre rescousse par une opération magique, pour satisfaire nos souhaits. Si elle semble nous offrir peu de secours, c’est qu’il y a notre surdité, notre cécité et notre paresse à ne pas perdre espoir. Il y a aussi, souvent, notre désir de ne rien lui sacrifier – de nos plaisirs – quand tout va bien, et notre tendance à la renier quand tout va mal. »

La lampe à huile des jeunes filles prévoyantes n’est pas la lampe à huile d’Aladin, avec ce génie qui surgit dans l’histoire quand il en a besoin.  Elle l’expression de notre foi, toujours présente, prête à nous éclairer pour aller à la rencontre du Christ, qui nous attend, qui nous espère, et que notre âme assoiffée cherche, tandis que nos corps se languissent « comme une terre assoiffées, sans eau ». Sommes nous prêts à le contempler, à le bénir, à nous souvenir de lui ? Sommes nous prêts à lui parler, à lui crier notre joie ?

Nathalie Jolivet, Dijon, le 6 novembre 2020.

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* intentions de prière pour le 8.11.2020

Seigneur, nous t’adressons nos demandes ; écoute les appels de détresse et de souffrance de nos frères et sœurs.
 Veiller? C’est savoir Jésus ressuscité. Veiller? C’est avoir les yeux ouverts, sur la vie, c’est guetter, regarder au loin… vibrer au petit signe d’Amour, porteur d’espérance, c’est voir la colombe avec un brin d’olivier annonçant le retour de la vie, c’est vivre dans la joie de la Rencontre.

 « Restons veilleur » et ayons une attitude d’ouverture à l’autre, cet Autre qui est une personne que nous ne connaissons pas. Osons éclairer notre regard d’un sourire et témoigner du message du Christ.

 Seigneur notre Dieu, en ces temps de violences, aide nous à avoir envers nos frères musulmans qui vivent un islam vrai et tolérant, un regard amical ne les mêlant pas à cet islamisme radical, cruel et déshumanisant.

 Seigneur, toi qui ne cesses d’engendrer dans ton amour notre humanité, nous te confions tous ceux qui, par égarement, croient pouvoir imposer leurs idées par la violence et jusqu’à donner la mort. Comble-nous largement de ton Esprit pour que nous sachions témoigner devant eux de ta miséricorde.

 Que l’Esprit Saint donne aux dirigeants le discernement dans les décisions qu’ils doivent prendre au sein du contexte difficile de la pandémie. Que les chrétiens ne se laissent pas abattre et continuent de faire rayonner sérénité et espérance dans notre monde troublé.

 Pour les malades et les personnes âgées de notre Communauté paroissiale qui appréhendent la contamination par le virus et l’enfermement en cette nouvelle période de confinement qui les prive du contact avec leur famille.

 La Sagesse est resplendissante… Elle se laisse trouver par ceux qui la cherche ». Encore faut-il la chercher, ne pas rester endormi en oubliant de prévoir de l’huile dans nos lampes pour l’heure où le Seigneur viendra. Seigneur, en cette période de confinement où nous sommes privés d’Eucharistie, donne-nous l’envie de nous nourrir encore davantage de ta Parole et bénis ceux qui consacrent du temps pour nous aider dans cette tâche.

 Seigneur, Ta Présence est sagesse qui relève et réchauffe, Apaise nos peurs, rends nous forts devant les épreuves, Aide nous à grandir dans la Foi par les autres et avec les autres.

Nous te prions, Seigneur.

7 novembre 2020 |