Etape 8 : s’abandonner à la Providence
Loué sois-tu, mon Seigneur,
par notre sœur la Mort corporelle,
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
POUR PRIER
Mon Père, je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner, de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
Charles de Foucault.
pour réfléchir
En ces temps de pandémie, l’avenir fait peur avec ses nombreuses incertitudes. Frère François, le poverello d’Assise peut nous libérer de notre stress avec son cantique des créatures qui, si nous le prions et méditons, nous entraine sur un parcours qui part d’un monde fini et débouche sur un univers infini et libre. Louer notre Mort corporelle comme il le fait est d’une incroyable espérance ! Pourquoi ?
La mort n’est pas la fin ultime. Nous ne devons pas nous enfermer dans notre peur morbide du jugement ou de l’inconnu. Le Christ est mort et ressuscité pour nous sauver tous et chacun. Seul notre pèlerinage terrestre à une fin marquée par la mort mais cette mort n’est qu’un passage vers l’éternité à laquelle nous sommes promis depuis notre conception. Et cette nouvelle naissance à la Vie doit nous libérer totalement de nos peines et angoisses. La mort est la porte ouverte au bonheur sans fin, à l’éternité tout simplement dans le Royaume où nous retrouverons toutes les personnes que nous avons aimées et qui nous ont précédées.
Nous le savons bien, nous n’avons rien apporté sur terre et nous n’en emporterons rien. Nous sommes de passage et nous ne pouvons pas nous encombrer. Nous ne savons ni le jour ni l’heure et la sagesse véritable consiste à vivre en prenant conscience que notre vie est limitée et donc précieuse. Mais nous croyons aussi que notre vie sur cette terre est appelée à se déployer dans l’éternité. Le Pape ne manque pas de rappeler ainsi cette perspective : « La vie éternelle sera un émerveillement partagé, où chaque créature, transformée d’une manière lumineuse, occupera sa place et aura quelque chose à apporter aux pauvres définitivement libérés. » (LS 243)
pour agir
Vivre chaque journée comme si elle était la première, la dernière et l’unique.
Prendre le temps de la prière quotidienne qui oriente notre cœur vers Dieu et donc vers la source et le terme de notre vie.
Découvrir le projet d’amour de Dieu sur nous, notre raison de vivre et d’exister.
Prendre conscience de la présence aimante de Dieu pour nous engager dans la vie sans la peur de manquer ou de nous tromper, dans une confiance totale et sans limite dans la Providence de Dieu qui sait ce dont nous avons besoin.
Savoir en toute circonstance saisir la main de Dieu tendue vers nous.
F.R.