- Histoire de la paroisse Saint-Joseph, par M. Pierre-Antoine JACQUIN
Histoire de Saint-Joseph – texte actualisé en septembre 2015
- La vie paroissiale entre 1920 et 1960 : extraits du n° spécial/centenaire de Mosaïque d’avril 2010
la vie paroissiale entre 1920 et 1960
- les curés, prêtres et religieuses de St Jo ( 1910- 2010) extraits du n°spécial/centenaire de Mosaïque d’avril 2010 encart
- au temps des kermesses : extraits Mosaïque mai 2008 :
* les cloches de St Joseph ( extrait de Mosaïque de juin 2005)
Extraits de l’homélie du Père Sellenet, le 1er mai 1960 (cinquantenaire de l’église)
….et vous, chers paroissiens qui formez la grande famille, la communauté, qui avez pris part aux joies comme aux tristesses, qui avez aidé de vos prières, de vos efforts, de vos deniers, toutes les initiatives de votre clergé, vous avez aussi construit l’Eglise. Honneur à vous !
…A travers cette évocation, c’est sans doute l’œuvre matérielle, l’œuvre tangible qui vous est apparue, mais combien plus importante, plus belle, celle qui se cache : l’œuvre spirituelle ! c’est une affaire d’âmes… Dieu seul la connaît exactement……Depuis 1910, vingt prêtres sont sortis de Saint-Joseph ; quant aux religieuses, leur nombre en est encore plus élevé : il atteint largement quarante et, à peu près chaque année, il augmente d’une unité…
Extraits de l’homélie de Mgr Balland en 1984, lors de la réouverture de l’église, après l’incendie
« En rebâtissant cette église, vous vous êtes engagés à manifester aux gens du quartier le signe de la présence de Dieu. Et vous savez aussi que la vraie maison que Dieu veut habiter, c’est d’abord le cœur de chacun d’entre vous… vous êtes un édifice fait de personnes différentes et unies par le seul amour de Dieu ».
Homélie du père Louis Ladey à la Messe inaugurale des vitraux et du mobilier liturgique créés par Vera Pagava (extraits 1987)
Dans l’évangile tout commence par le mot « heureux ». Le Christ nous y donne un art de vivre pour trouver le bonheur. La recette n’est pas habituelle : Être pauvre de cœur, faire miséricorde, rechercher la justice, être artisan de paix…
Si nous pesons les mots, comme ont dû se le dire les disciples, nous penserons : voilà un langage qui ne passe pas à notre époque … Pour que cet art de vivre devienne efficace, il faut qu’il pénètre mon esprit et mon cœur, et pour cela que je sois attentif et disponible. Il me faut d’abord me désencombrer. Nous ressemblons bien souvent à certains arrières – chœurs d’églises que je découvre lors de mes visites en Commission d’Art Sacré, derrière l’autel, un fourre-tout innommable – « parce que ça ne se voit pas » … Pour que notre foi soit signifiée au Christ vivant et donc en sa parole, commençons par en donner un signe juste, dans l’environnement que nous nous créons pour notre propre Vie, comme dans les lieux que nous organisons pour notre prière. L’exemple que je viens d’évoquer pourrait peut-être nous faire mieux saisir que cet art de vivre que Jésus nous propose aujourd’hui implique un environnement. Dans une église, disons-nous souvent, il faut que tout soit signe: l’autel, l’ambon, le dispositif floral, les images, la lumière, l’architecture-.. et que cet habitat dans lequel nous allons vivre notre prière soit une invitation à conformer notre vie intérieure à son harmonie, à nous mettre en ordre, à nous ajuster à sa Justesse, à purifier notre cœur, à devenir nous-mêmes Signifiant. « Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse ». Oserai-je dire que cette parole du Seigneur est merveilleusement proclamée par la lumière de ces vitraux. Nul doute en tout cas qu’ils en soient le signe. Ces murs sur lesquels ils se réfléchissent et jusque sur nos propres personnes, là, dans les bancs… Les murs ont le grain voulu pour bien accrocher la lumière. Ils sont, pourrait-on dire, dans 1’attitude voulue pour que le message de lumière soit reçu. Et nous, la lumière va-t-elle rester à la surface ? Intérieurement, sommes-nous dans l’attitude spirituelle des humbles et des pauvres de cœur qui nous permet de célébrer la nouveauté du Royaume ? Pour recevoir cette parole nouvelle de miséricorde et de paix, il nous faut devenir comme des enfants, c’est-à-dire cette page vierge sur laquelle ne sont point encore inscrits à l’encre indélébile, les graffitis exprimant un ensemble de préjugés et de lieux communs. Pour vivre l’évangile, il nous faut devenir neufs. Ne nous y trompons pas : ce n’est pas seulement d’art qu’il s’agit, mais d’un message. Car l’art est communication. Et l’art, comme le Dieu des mystiques, ne s’impose pas. Il requiert une démarche. La passivité lui est fatale. Pour que la communication s’établisse, il lui faut le désir, un désir de connaître et de découvrir, le désir de connaître et de découvrir l’autre, mais surtout le désir d’aimer. L’œuvre d’art nous parlera si nous savons nous taire, faite silence en nous. C’est encore l’un de vous qui me disait: l’autel, l’ambon, le tabernacle me parlent surtout dans le silence. Il est bien certain que pour entendre l’autre, il faut être entièrement attentif à sa parole. Ici, dans cette église où tout est harmonieux, où tout est de qualité, nous sommes dans un lieu privilégié pour nous accorder à lui afin de mieux entendre celui qui nous parle et pour accueillir la Nouvelle Parole, la Bonne Nouvelle, le message fondateur qu’est l’Évangile. La flamme de ta Parole, Seigneur, symbolisée par cet ambon. Le sacrement de ton Eucharistie que nous allons maintenant célébrer à cet autel vêtu de lumière… Voilà, pour chacun de nous, les sources vives du bonheur, le commencement de ton Royaume.