ÊTRE DISCIPLE (25 juin 2019)

« Élisée se leva et partit à la suite d’Élie » (1° livre des Rois 19, 16b.19-21)

« Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem » « Je te suivrai partout où tu iras » (évangile de Luc 9, 51-62)

Etre disciple !

C’est comme tout ce qui se dit ou qui se fait, ça peut se prendre en bien ; ça peut se prendre en mal. On peut même se dire « c’est bien beau, tout cela, mais qu’est-ce que ça cache ? »

Donc, aujourd’hui, on peut trouver la Bible héroïque ; on peut la trouver inhumaine. On peut chercher à la nuancer et à édulcorer sa violence. On peut dire avec des trémolos dans la voix « c’est un héroïsme surhumain admirable ». Ce qui signifie : « oui, mais pas pour moi », « pas pour nous ».

Ou bien, au lieu de se défendre, on peut chercher à dialoguer avec elle : « pourquoi dis-tu cela ? ». Faire confiance à sa rationalité. Vivre en partenariat.

Tenez, au fait : dialoguer avec la Bible, lui poser des questions, chercher à comprendre, c’est peut-être l’une des premières caractéristiques du disciple, tel que la Bible souhaite avoir : parce que c’est dialoguer avec Dieu, le prendre au sérieux. Parce que Dieu a besoin de personnes qui le regardent les yeux dans les yeux et lui font confiance. « Venez et causons ensemble » dit le Seigneur par la bouche du prophète Isaïe, au tout début de son livre.

Ainsi, peut-être bien, pourrait-on poser que disciple signifie être en dialogue ?

Être disciple !

C’est comme tout ce qui se dit ou qui se fait, ça peut se prendre en bien ; ça peut se prendre en mal. On peut toujours considérer ce qu’il faudrait abandonner. Cela réjouit rarement… On peut voir ce que l’on trouve à y gagner … mais gagner quoi ? qu’est-ce que ça cache ? la proie ou l’ombre ? le sûr et certain ou le possible seulement ? la terre ferme ou l’île aux trésors ?

Avec un certain humour, Jésus avait un jour répondu à Pierre : « Vous qui avez tout quitté, vous aurez des terres et des frères par centaines … et quelques persécutions en cours de route »…

Oui, est disciple, certainement, la personne qui accepte d’être en aventure, et d’y être déstabilisée.

Il y a un voyage à faire, et on le fait sans bagages. Sans se retourner vers la douceur d’hier. Sans nostalgie romantique. Sans idéal rêvé non plus.

Mais un voyage vers quoi, au fait ?

On pourrait énoncer toute une liste de valeurs, certes : la bonté, la justice, la vertu, etc. …. Ce qui est bien. Mais si l’on quittait le quoi, le ce que, pour accéder au QUI ? quitter le « règne des choses » pour entrer dans l’admiration d’une personne, entrer dans son sillage ?

Notre boussole s’appelle Jésus, et quand on teste, on ne le regrette pas. On découvre tellement de choses !

Jésus affirme que chacun a de la consistance tel qu’il est, que chacun existe puisqu’il est aimé.

Serait donc disciple, celui qui reçoit l’amour, l’estime, et tout…, celui qui reçoit d’un qui fait tourner le regard vers autre chose que les soucis. D’un qui croit à la joie.

Et la donne.

Qu’on est bien avec lui !

29 juin 2019 |

Homélie du dimanche de la Pentecôte (9 juin 2019)

par Jean-Paul Berthelot, diacre

 

La Pentecôte : c’est la fête de l’Esprit qui marque l’aboutissement de Pâques. A l’origine, c’est la fête de la moisson puis, cela devient la commémoration de l’Alliance après la sortie d’Egypte et enfin, la fête du don de l’Esprit inaugurant la Nouvelle Alliance. Le livre des Actes des Apôtres nous montre l’éclatement de l’Esprit Saint dans le monde : Dieu est reconnu et les hommes de toutes races se rencontrent et s’entendent. Dans la deuxième lecture, Paul nous dit que l’homme ne doit pas rester enfermé en lui-même, centré sur ses désirs. Nous sommes appelés à vivre pour toujours unis au Seigneur grâce à l’Esprit.

Le texte d’évangile, trop court, fait partie du discours d’adieu de Jésus à ses disciples après le dernier repas. Il les prépare à vivre sans lui. Il les rassure en affirmant que son absence ne sera qu’apparente et qu’elle se traduira par une autre forme de présence, son propre Esprit : l’Esprit Saint.

Mais en fait qui est l’Esprit Saint ? C’est l’Esprit créateur. En Dieu existe Le Fils et le Père réunis en un seul Esprit qui est Amour.

–          Le Saint Esprit est celui qui est appelé auprès de nous pour nous aider à surmonter les difficultés de la vie. Il nous éclaire et nous guide sur le chemin ardu de nos vies.

–          Le Saint Esprit est notre défenseur contre ceux qui nous accusent, nous mettent à l’épreuve, nous incitent à nous dresser contre notre prochain.

–          Le Saint Esprit est celui qui perpétue en nous la présence du ressuscité. Il fait mémoire en nous de tout ce que Jésus a dit et enseigné pendant son ministère. C’est en quelque sorte un réémetteur de la Parole divine.

–          Le Saint Esprit est celui qui nous accompagne dans nos célébrations chrétiennes pour discerner la parole de Dieu et la présence du Christ ressuscité dans l’écoute des textes, l’homélie ou l’Eucharistie. Lorsque nous ouvrons la bible il éclaire notre lecture, illumine nos cœurs et inspire notre méditation.

Nous sommes amenés à éprouver la présence du Saint Esprit dans nos cœurs.  Il fait sa demeure en chacun de nous. Il participe à notre vie intérieure et nous transforme en profondeur. Il change notre façon d’être. En faisant don de son Esprit Saint, Dieu œuvre en nous. La foi, c’est voir le Christ vivant dans notre vie de tous les jours. C’est lier notre vie à la sienne. Jésus nous fait plusieurs promesses : celle de l’Esprit, celle de sa présence et celle de sa vie encadrée par celle de l’amour au-dessus de tout.

« Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » Aimer Jésus, c’est vivre dans la foi et observer son enseignement. En témoignant de notre amour en Jésus-Christ et envers les autres, nous sommes assurés d’être aimés à la fois de Jésus-Christ et de Dieu : la promesse de l’amour divin.

Jésus nous a dit je ne serai plus au milieu de vous mais vous ne vous sentirez pas orphelin, si vous continuez à vous ouvrir à mon esprit de vérité et d’amour qui a marqué ma vie. Oui, c’est une nouvelle source de vie en nous. Quoiqu’il arrive dans notre vie, le Saint Esprit peut nous faire naître à autre chose, peut nous aider à prendre un nouveau départ, à nous remettre en marche.

Grâce à l’Esprit Saint, les apôtres sont compris par des personnes d’origine et de langage différents. Les disciples effrayés se sont transformés en courageux prédicateurs qui ne craignaient ni priso

n, ni martyre, une force nouvelle était en eux.

L’Esprit Saint est le maître intérieur qui nous amène vers la vérité. Il nous pousse à faire le bien, nous console et nous transforme intérieurement, nous donnant ainsi de nouvelles forces et capacités d’agir. Jésus nous offre sa présence si nous sommes fidèles à sa parole et la mettons en pratique. Le Saint Esprit fait en sorte que la parole de Dieu devienne pour nous une parole de vie et de paix. Mettons-nous au service les uns les autres, sachons pardonner et l’amour de Dieu passera dans les cœurs. Comme le dit Jean Vanier : « Ecoutez ces voix venues d’autres cultures, d’autres confessions, elles nous apprennent sur nous-mêmes. Il ne faut pas avoir peur de l’autre, il faut s’ouvrir, écouter ce que la différence a, à nous dire. »

Le seigneur nous comble de son amour, laissons-lui le soin de toute notre vie. Le Christ, au soir de sa vie, nous a promis de demeurer avec nous pour toujours. Faisons lui confiance et n’oublions pas que c’est au plus profond de la nuit que nous sommes le plus près du jour.

Esprit Saint envoie nous du ciel un rayon de ta lumière !

10 juin 2019 |

1° COMMUNION 2019 : PRÉDICATION

Actes des Apôtres 7, 55-60     Ps 96 / 97    Livre de l’Apocalypse chap. 22 Évangile de Jean, chap. 17, 20-26

Ce matin, les jeunes, Paul, Stéphane, Anaïs, Antoine, Théotime, Anne Zoé pour votre 1ère Eucharistie, vous nous aidez à réfléchir /  à comprendre la Bible.

Ce matin, nous avons un héros en face de nous. Et un héros, que fait-il ? à quoi sert-il ? Pour qui est-il en action ? Un héros rien que pour nous ? un héros du passé ? Certainement pas, justement ! le psaume chanté tout à l’heure disait : « Que les îles lointaines soient en joie « . Les îles lointaines, c’est nous. Et un héros, c’est fait pour que nous devenions des héros. Au présent.

Et c’est la joie qui bâtit les ponts entre les îles, pour les relier. C’est la joie qui bâtit les vrais liens.

Il s’appelle Étienne et il n’a peur de rien. On le frappe, et il ne dit rien. On le calomnie, et il ne rend pas l’insulte. On l’accuse, mais il dit ce qu’il voit. Il témoigne de ce qu’il voit, en profondeur, en prenant le temps d’écouter une musique d’ailleurs, une musique venue de Dieu pour être joyeux, càd vivants. Il voit ce que les autres ne voient pas, ne veulent pas voir. Eux, ne regardent que juste devant eux, leurs sécurités, leurs petites sécurités. Les gens autour de lui se bouchent les oreilles pour ne pas  l’entendre, pour ne rien entendre..

Lui, il reste calme, il est heureux. Il a confiance. Il se met à genoux devant ce Jésus qu’il voit au profond de sa vie.  Le Christ, il le contemple, il l’admire. Il dit que Jésus est son ami, son frère, son Dieu..Qu’il n’y en a pas d’autre, et qu’il vaut la peine de tout risquer pour lui.

Et que va-t-il arriver ? Oui, certes, on va le tuer à coup de grosses pierres jetées sur lui. Mais c’est tout de même lui qui aura le dernier mot :

* D’abord, en disant « Père, pardonne-leur » :. C’est ce qu’avait demandé  Jésus. Pas de vengeance, pas d’appel à la haine. Les vraies victimes de la haine, il sait que ce sont les bourreaux. C’est eux qu’il faut libérer de leur crime. Prier pour leur pardon, c’est juste leur créer une possibilité de commencer à vivre enfin ! Une possibilité de voir, d’entendre ; d’avoir une tête et un cœur. Peut-être même une âme. * Et la vraie victoire d’Etienne, c’est Saul, saint Paul, ce garçon trop jeune pour lancer des pierres mais qui était dans le coup avec les autres… lui, il va comprendre, lui, il va se laisser retourner par Dieu, il va vérifier que le Christ, c’est tout homme, que le Christ, ce sont les humains à l’infini.

Jusqu’à nous.

La route est ouverte, et elle ne s’arrêtera pas.

Comme disait tout de suite le poème de l’Apocalypse : Celui qui entend, qu’il dise : « Viens ! » Celui qui a soif, qu’il vienne. Celui qui a faim et soif de justice, Celui qui le veut vraiment, qu’il reçoive l’eau de la vie, gratuitement.

Quand nous tenons l’hostie dans la main nous regardons Jésus et c’est lui qui nous regarde aussi. Nous avons attendu cette communion ; nous  lui avons dit « viens ». Et en vrai, c’est lui qui nous dit « viens ». Il dit dans l’évangile : « Père, je veux que là où je suis, ils y soient, eux aussi ». il nous porte dans sa prière, comme on porte un oiseau fragile. Il nous donne confiance. Il nous fait exister. Nous le voyons comme il est : tout simple et tout disponible, tout prêt à entrer en nous,  à l’intérieur de nous-mêmes, au plus profond de notre vie Et il nous voit comme il nous aime, c’est-à-dire pleins de questions et pleins d’avenirs, tout courageux et tout pleins d’envies de vivre.

Quand nous tenons l’hostie soigneusement dans les mains, c’est comme si l’hostie nous regardait, comme si Jésus prenait un selfie de nous et que nous puissions nous voir justement comme le Seigneur nous voit. Et que fait-on d’un selfie qu’on a aimé? Et bien ,on l’envoie aux amis et c’est ce que le Seigneur souhaite pour eux : Sur la photo nous sommes souriants ou bien rigolos et ça fait du bien aux amis.

La communion, c’est fait pour faire du bien aux amis : ils deviennent heureux parce que nous sommes heureux. Et nous devenons heureux parce que Jésus est heureux et parce que les gens autour de nous deviennent heureux. Communier c’est partager la joie de Jésus. Et c’est indispensable.

père dom. nicolas

3 juin 2019 |

1° COMMUNION 2019 : PRIÈRE UNIVERSELLE

  1. Seigneur, ton Eglise doit souvent défendre les valeurs de dignité, de justice et de paix. Guide-nous afin que tous les Hommes soient bienveillants et accueillants à une Parole d’amour et de paix. Nous te prions. (Anaïs)
  2. Seigneur, nous te demandons de regarder avec tendresse tous les pays africains défavorisés, souffrant de la famine, du manque de soins et d’éducation. Pour que les pays riches favorisent leur développement afin qu’ils retrouvent leur autonomie. Nous te prions. (Anne Zoé)
  3. Seigneur, à l’occasion de notre première communion, nous avons une pensée toute particulière pour les malades qui souffrent, les personnes handicapées, les personnes âgées isolées et les personnes éprouvées par le deuil. Par ton Esprit, donne à leurs proches et aux soignants qui les accompagnent la force d’être messagers de ta Parole et témoins de ta tendresse.  Nous te prions. (Antoine)
  4. Seigneur, envoi ton Esprit sur ton Eglise. Que Ton souffle lui inspire les paroles et les gestes pour toucher le cœur des jeunes d’aujourd’hui. Que ses pasteurs soient capables du renouveau tant attendu par les hommes et femmes de notre monde.  Que ses prises de position soient vraiment transparence de Ton message de salut pour chaque être humain sur notre terre. Nous te prions. (Stéphane)
  5. Seigneur, en ce jour de fête, où nous allons communier à ton Corps et à ton Sang pour la première fois, donnes nous l’espérance en l’Eglise. Que tes actes d’amour nous guident et nous aident à être meilleurs dans notre vie chrétienne. Nous te prions. (Paul)
  6. Seigneur, envoie ton Esprit sur nos familles, nos amis qui sont témoins de cette étape dans la Foi de nos jeunes. Qu’Il soit un soutien pour eux. Nous te prions pour les membres de nos familles qui n’ont pu se joindre à nous et ceux qui sont retournés vers le Père.  Nous te prions. (Théotime)

 

MOT DE CYNTHIA, une maman

Merci mon Dieu, pour nos enfants, PAUL, STÉPHANE, ÀNAÏS., ANTOINE, THÉOTIME, ANNE-ZOÉ

Nous te bénissons de pouvoir les accompagner aujourd’hui en leur première Eucharistie,

Et au Nom des parents des nouveaux communiants, nous remercions Marie-Louise et Jules-François de leur travail toute cette année.

Ensemble Prions

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