
ETAPE 2 — Ralentir et Contempler
POUR PRIER
« Loué sois-tu, mon
Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement
monsieur frère Soleil,
lequel est le jour
et par lui tu nous
illumines.
Il est beau et rayonnant
avec grande splendeur,
De toi, Très-Haut, il porte la signification.
Loué sois-tu, mon Seigneur,
par sœur Lune et par les étoiles,
dans le ciel tu les as formées claires, précieuses et belles. »
POUR REFLECHIR
La période de vacances est une période où l’écoulement du temps ralentit. Il gagne en viscosité, s’accrochant bien mieux aux aspérités des contours de notre vie. L’enchainement des choses est moins pressant ; du temps libre, gratuit, se dégage, un temps où précisément tout n’est pas prévu à l’avance, programmé, un temps où l’imprévu de la rencontre avec l’autre peut surgir et être accepté. Cet autre est alors celui que nous ne connaissons pas encore ou celui que nous ne connaissons pas encore comme cela. Cet autre peut être notre Seigneur que nous redécouvrons alors…
Si nous sommes dans un monde qui vit une « accélération du temps » (Harmut Rosa, 2013), ralentir c’est aller contre ce mouvement général d’accélération où les nombreuses choses à faire, s’enchainant et se faisant vite, sont moins intériorisées et tendent à perdre leur sens. Ralentir, c’est donc regagner en maitrise sur ce qui nourrit notre intériorité, c’est regarder ce qui importe pour nous et c’est laisser murir nos choix sous le regard du Seigneur.
Ralentir, c’est en particulier prendre le temps de contempler. Il n’y a pas de contemplation sans la gratuité de ce qui nous est donné à contempler et sans la gratuité du temps donné à considérer avec attention ce que nous contemplons. La contemplation est un engagement réciproque gratuit. Cette contemplation est indispensable à notre vie car c’est la reconnaissance heureuse de la beauté d’œuvres que nous n’avons pas bâties et qui nous sont offertes.
Contempler la création, comme nous y invitent St François d’Assise et après lui notre Pape François, c’est accueillir pleinement en nous le don de l’œuvre de Dieu et nous laisser transformer (former à nouveau, régénérer) par cette œuvre et le souffle que Dieu y met.
Claude Compagnone
POUR AGIR
d’abord sourire et acquiescer à l’imprévu : à l’autre/ Autre