* fête de la Lumière à Saint-Joseph, le 11 décembre 2022 !

Le Dimanche 11 décembre 2022, les membres du groupe Laudato Si de la paroisse ont retrouvé de 14h à 17h30 les groupes scouts de la 1ère Dijon, 22ème Dijon et Marsannay, soit au total plus d’une centaine de jeunes.

Une petite délégation scoute avait récupéré la lumière de la paix de Bethléem le matin à Dole.   L’après-midi, dans un premier temps, jeunes et adultes se sont retrouvés en ateliers.

Deux ateliers avaient pour objet de méditer autour du thème proposé avec le groupe Laudato Si « Pour que la sobriété soit heureuse, il faut qu’elle soit partagée » tirés de l’encyclique Fratelli Tutti (88-90) en réalisant des installations lumineuses et des décorations en origami pour l’arbre de bénédiction de l’espace Laudato Si. Un atelier spirituel « Osez le premier pas sur le chemin de la paix ». se tenait dans la chapelle pour méditer un passage de l’Evangile de Mathieu 5 (21-25)  « Va d’abord faire la paix avec ton frère ou ta sœur ». Enfin un quatrième atelier était consacré à la réalisation de carte de Noël, comme l’an dernier, tandis que des grands jeux étaient organisés dans la cour paroissiale, en dépit d’une  température glaciale.

La célébration de la Lumière a pris place ensuite dans l’église avant un goûter partagé. Une partie des cartes ont été offertes aux paroissiens pour les remettre à des personnes malades et isolées le 17 décembre ; les autres ont été offertes aux convives du « repas solidaire » la veille de Noël.

28 décembre 2022 |

* homélie pour la fête de NOEL 2022

par le père Denis Érazmus

Dans notre communauté, nous avons vécu ce temps de l’Avent avec ce message au-dessus de la croix qui proclame « Heureux les artisans de paix », une phrase tirée de l’Évangile selon saint Matthieu et qui s’achève par : « car ils seront appelés enfants de Dieu », filles et fils d’un même Dieu unique et Père, Père de Jésus dans le ciel et notre Père sur la terre.

Actuellement nous avons l’impression que les ténèbres enveloppent la terre et les gens, au vu des drames qui se vivent à travers les guerres, les violences, les injustices, les abus de pouvoir, les mensonges, la cupidité, etc. L’obscurité semble gagner les cœurs et les gens, les enfants comme les adultes jusqu’aux papis, mamies.

Mais, ce soir, les enfants nous invitent à rêver, avec eux et pour eux, d’un monde plus beau, d’un monde meilleur, d’un monde de paix, d’un monde ou disparaîtrait la peur de l’autre ou la crainte d’une catastrophe, d’un monde où les uns avec les autres nous pourrions vivre une véritable fraternité, pour former une famille
comme Dieu le désire pour nous tous. Et voici qu’au cœur de ces ténèbres, la parole du prophète Isaïe vient résonner pour annoncer la lumière qui vient resplendir parmi nous, pour susciter la joie avec l’annonce de la naissance de Jésus, qui nous est donné par Dieu son Père afin de nous conseiller dans notre manière de vivre notre amour de Dieu et du prochain. Isaïe parle du « Prince
de la paix », de celui qui vient instaurer une paix que rien ne pourra détruire et qui sera sans fin.

Comme les enfants le disaient tout à l’heure (hier soir), faire la paix,  c’est arrêter
de se disputer pour rien, ou de faire la bagarre, c’est abandonner ses rancunes parfois tenaces.
C’est aussi tisser des relations d’amitié, de fraternité avec les autres. C’est pourquoi, il nous faut cultiver la fraternité comme on cultive son jardin, avec patience, persévérance et confiance en l’avenir. Il nous faut toujours espérer des jours meilleurs, en apportant notre contribution, notre aide. Que cette espérance nous donne d’agir avec joie pour mieux vivre ensemble, dès aujourd’hui et chaque jour. Bienheureuse espérance que nourrit en nous le don de l’Esprit
Saint que nous avons reçu au baptême et à la confirmation. Bienheureuse espérance qui nous prépare à accueillir Jésus, non seulement en ces jours de Noël, mais aussi parce qu’Il a dit qu’Il viendrait à nous, dans sa gloire, pour nous introduire dans la joie de son royaume divin.

Et en ce Noël, grâce aux « oui » de Marie et de Joseph, nous sommes joyeux de fêter la naissance de Jésus. Nous accueillons sa Paix, qu’Il nous accorde lors de chaque eucharistie, lorsque le prêtre dit aux fidèles : « Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous », et qu’ensuite nous nous échangeons ce don de la paix, les uns avec les autres avant de venir communier au Corps du Christ. Comme le disait papi, tout à l’heure (lors de la veillée), « Dieu vient habiter chez
les hommes pour semer en eux la justice, la paix et la fraternité, afin de mieux vivre » les uns avec les autres dans ce monde. Tel est le message de l’ange du<Seigneur aux bergers qui passent de la crainte à la joie, en accueillant cette bonne nouvelle de l’Enfant nouveau-né, présenté comme Sauveur et Seigneur.

Alors nous, enfants et adultes, tous enfants de Dieu de par sa volonté, et
appelés à vivre en frères et sœurs les uns des autres, vivons toujours plus en artisans de paix, pour que la paix de Dieu nous habite et gagne le cœur de celles et de ceux que nous rencontrons. Par notre charité, rendons gloire à Dieu qui nous aime et que sa paix vienne sur la terre pour chacun, chacune de nous. Soyons « heureux » de bâtir la paix, celle que nous recevons de Jésus-Christ qui nous dit : « Je vous donne ma paix ». Que la fête de Noël nous réjouisse et nous apaise et
partageons cette joie avec les autres pour qu’ils en vivent à leur tour et se sentent aimés de Dieu qui nous confie son Fils comme Il le fit pour Marie et Joseph, pour qu’Il demeure en nous, Amen !

27 décembre 2022 |

* 2 rendez-vous en cette deuxième semaine de l’Avent ! (8 et 11 décembre)

2 rendez-vous proposés par le groupe Laudato Si de la paroisse  St Joseph cette semaine !
♣ Jeudi 8 décembre, à partir de 20H,  Pierre Durand animera, dans la salle paroissiale, une table ronde avec Mme Caroline Petitat autour de son ouvrage « Vers l’Autre »  et de son expérience au sein d’ATD Quart Monde.
♣ Dimanche 11 après midi, à partir de 14H, les scouts et le groupe Laudato Si animeront, dans les locaux paroissiaux, des ateliers de réflexion spirituelle, de décoration et de jeux, ouverts largement à toutes les générations autour du thème de ce temps fort  » trouver dans les autres « un accroissement d’être » (Fratelli Tutti 88-90). Ces ateliers seront suivis à 16H30 par une célébration dans l’église saint Joseph pour accueillir avec les 3 groupes scouts de St Joseph, Ste Bernadette et Marsannay, la Lumière de Bethléem. L’après midi se conclura  à 17H par un goûter.
Venez nombreux!
Si vous souhaitez  apporter votre aide pour animer les ateliers de décoration le 11, nous vous invitons à venir nous rejoindre dans la salle paroissiale, demain mercredi, 7 décembre de 19H à 20H pour les derniers préparatifs. Il s’agit de partager  toutes vos  idées pour réaliser, comme l’an dernier, des décorations autour de l’arbre de bénédiction de l’Espace Laudato si de l’église, et  les cartes que les paroissiens de tous âges seront invités à porter aux personnes malades et isolées dans le temps de Noël.
contact : Marie-Odile Nouvelot, coordinatrice du groupe Laudato Si
monouvelot@yahoo.fr
6 décembre 2022 |

* homélie du 2e dimanche de l’Avent (4 décembre 2022)

par Francis ROY, diacre

Dans l’Évangile de ce deuxième dimanche de l’Avent, ce n’est pas Jésus qui nous parle directement mais son précurseur, son cousin Jean Baptiste. Le cœur de la prédication du Baptiste est contenue dans la phrase d’Isaïe qu’il répète avec une grande force : « A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route ». Jérusalem était une ville entourée du désert : à l’est, les routes d’accès, à peine tracées, étaient facilement effacées par le sable balayé par le vent, et à l’ouest, elles se perdaient entre les aspérités du terrain qui descendait vers la mer. Lorsqu’un cortège ou un personnage important devait arriver dans la ville, il fallait aller dans le désert tracer une route moins provisoire ; on taillait les broussailles, on comblait un affaissement du sol, on aplanissait un obstacle, on remettait en état un pont ou un gué. On le faisait par exemple à l’occasion de la fête de Pâques, pour accueillir les pèlerins qui arrivaient de la diaspora. Jean Baptiste s’inspire de cela. Il crie que quelqu’un qui est au-dessus de tous, « celui qui doit venir », celui que les nations attendent, est sur le point d’arriver : il faut tracer un chemin dans le désert pour qu’il puisse arriver.

Que pouvons-nous comprendre de ce texte pour nous aujourd’hui ? Il me semble que ce sentier n’a  pas à être tracé sur le sol mais dans le cœur de chaque homme ; il n’est pas à tracer dans le désert mais dans la vie de chacun, dans ma propre vie. Pour ce faire, il ne faut pas se mettre au travail matériellement mais se convertir. Préparer un chemin pour le Seigneur a donc une signification très concrète : cela signifie entreprendre de réformer sa vie, se convertir. Au sens moral, ce sont des collines à aplanir et des obstacles à éliminer : l’orgueil qui conduit à être impitoyable et sans amour envers les autres, l’injustice qui trompe le prochain, voire même en invoquant de faux prétextes de dédommagement ou de compensation pour faire taire la conscience, sans parler de rancœurs, de vengeances, de trahisons dans l’amour. Ce sont des vallées à combler : la paresse, l’incapacité de s’imposer le moindre effort, tout péché d’omission.

Convertissez-vous ! Oui, le cri de Jean Baptiste est toujours d’actualité : il nous rappelle que le chemin du bonheur ne passe pas par la voie royale de la facilité, mais par le sentier ardu de la conversion. Il anticipe déjà les Béatitudes : Bienheureux les pauvres de cœur…

Il nous demande une conversion, c’est à dire un changement radical de cap, une réorientation totale, un revirement, une véritable volte-face pour retrouver l’essentiel et ne pas continuer à jouer aux enfants gâtés… même si personne n’est plus difficile à convaincre qu’un bien pensant. Jean ne mâche pas ses mots pour secouer comme un prunier les Pharisiens et les Sadducéens : Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ?  Ne sourions pas de cette vigoureuse homélie du baptiste et prenons-la un peu, voir même beaucoup pour nous, en qui dort toujours un pharisien ou un sadducéen. Jean nous demande de nous secouer, de nous convertir… et vite !

Conversion-revirement dans notre façon d’utiliser notre argent dans un monde où de nouveaux Lazares souffrent de ne pas avoir accès à la table opulente et débordante de beaucoup.

Conversion-revirement dans la défense acharnée de nos privilèges aux dépens du bien commun.

Conversion-revirement dans notre façon de juger les autres, de leur jeter facilement la pierre, de penser que les syndicats ou le gouvernement ou le patronat ne veulent pas vraiment le bien commun, de ne pas comprendre les problèmes des autres en leur faisant de faciles procès d’intention.

Conversion-revirement dans notre vie de prière, à recentrer sur Dieu et non sur nos petits besoins.

Jean Baptiste nous demande un esprit de pauvreté : Quelle figure que ce Baptiste ! Vêtu sobrement d’une tunique en poils de chameau, il se nourrit écologiquement des produits que la nature met sur sa route : un menu qui n’a rien de touristique mais riche en protéine et en glucides ! En entrée des sauterelles-nature et comme dessert, du miel sauvage.

Mais le baptiste nous désigne Celui vers lequel nos regards doivent converger et à l’école duquel nous devons nous mettre. Ce Messie vient remettre de l’ordre dans notre cœur, et non nous distribuer des sucreries spirituelles. Il vient nettoyer l’aire de notre cœur.

C’est cette transformation radicale que Dieu, dans sa petitesse d’enfant nous quémande au temps de l’Avent. Ne laissons pas passer ce temps de grâces. Rejetons fermement la définition de la conversion qui est ce qu’on est décidé à faire un jour et qu’on remet constamment à plus tard. Puisse le feu brûlant de ce Dieu qui vient à nous dans son humilité nous purifier des œuvres mortes et nous ouvrir le cœur à la joie de sa naissance au milieu de son peuple.

Amen.

4 décembre 2022 |