* newsletter de rentrée de l’Eglise protestante (EPU)

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous aurez accès à la newsletter de rentrée de nos amis protestants ( édition spéciale !) qui annonce le culte en VISIO-DIFFUSION à compter du 4 septembre pour rejoindre tout un chacun là où il sera. Est-ce à dire que le culte au Temple est obsolète ? Évidemment non ! et les paroissiens sont au contraire invités à y venir nombreux, pour témoigner de la vitalité et de la vivacité du « vivre ensemble » charnel, incarné ….. sinon les visio- diffusions seraient bien tristes !

…et bien sûr la création d’une CHAINE YOUTUBE sur laquelle il sera donc possible de regarder le culte en direct ou en différé.

Edition spéciale lancement culte visio – Newsletter – EPU DBCO

29 août 2022 |

* homélie du 28 août 2022

par le père Denis Èrazmus

Chacun, chacune peut se demander quelle place occuper dans le cœur de Dieu, dans la vie de l’Église et dans notre communauté. Est- que j’accepte de recevoir, sans la chercher, cette place qui peut me surprendre, me dérouter, m’attrister, mais que j’accueille comme venant de Celui qui m’invite à participer à son repas et qui parle par son Église, et notamment à l’eucharistie où le Seigneur ressuscité dit, par la voix du prêtre : « Heureux les invités au repas du Seigneur » et qui se présente comme l’Agneau de Dieu, Vainqueur des péchés, de l’orgueil et du Mal.

Comprenons bien que, ce qui me grandit, selon Ben Sira le Sage, c’est d’accepter
de m’abaisser moi-même. C’est en m’abaissant devant Dieu, et aussi devant les hommes, que je trouverai grâce devant le Seigneur. Là est ma récompense. Aussi, nous sommes tous conviés, vous comme moi, à vivre notre foi, nos engagements, notre présence aux autres et notre participation à la vie paroissiale, dans un esprit d’humilité, de disponibilité, pour servir.

C’est ainsi que grandira en moi, en nous, la force d’aimer : d’aimer Dieu de tout mon cœur, de toute mon âme et de toutes mes forces ; d’aimer l’autre, avec ses qualités et ses défauts, avec ce qui me plaît et ce qui me déplaît en lui, en elle, de l’aimer comme créature déjà aimée par Dieu et qu’Il met sur ma route pour que je lui prodigue cet amour qui vient de Dieu et que l’Esprit Saint répand dans mon cœur, dans mon esprit, dans mon intelligence, dans mon corps.


Accepter de porter un vêtement d’humilité même si, je vous l’accorde, ce n’est pas tous les jours facile, accepter de vivre avec l’humilité comme compagne et comme guide sur la route de ma vie humaine et chrétienne, c’est rendre gloire à Dieu selon Ben Sira le Sage, c’est glorifier le Père, le Fils et l’Esprit Saint : glorifier le Père en vivant comme enfant de Dieu qui reçoit tout de Lui, sans mérite personnel, sans revendication mais, gracieusement, accueillir sa grâce qu’Il m’accorde, sans me l’approprier ni la confisquer et « sans utiliser ses dons au profit de ma vanité, mais en les mettant au service des autres et des plus faibles ».

Vivre avec humilité, c’est glorifier le Christ qui se présente aux hommes comme « doux et humble de cœur », Lui qui s’est abaissé pour tous en se faisant Serviteur du Père et des hommes, obéissant jusqu’à la mort en croix et, comme Lui, c’est ne pas se mettre en avant des autres au risque d’être relégué par le maître de
maison, ne pas squatter la ou les premières places, ni même attendre de récompense ou de retour pour mes actions comme Jésus l’enseigne dans l’Évangile de ce dimanche, car, selon Matthieu, Dieu voit dans le secret ce que je vis et Il vient me prendre par la main par les mains de son Corps
qu’est l’Église. Vivre avec humilité, c’est nous laisser conduire à la place que le Seigneur m’accorde, selon sa volonté qu’Il transmet à son Église, car Lui seul sait ce qui me convient et ce qui est ajusté à ce que je suis, en cherchant d’abord la vie du Royaume, et toute chose me et nous sera donnée en plus.

Vivre avec humilité, c’est glorifier l’Esprit Saint, notre maître qui inspira le Magnificat à la Vierge Marie, disant : « Dieu disperse les superbes, c’est-à-dire
les orgueilleux, Il élève les humbles et nous comble de ses biens », Esprit Saint qui nous demande, par la voix de l’apôtre Paul, de considérer l’autre comme supérieur à soi-même. L’humilité est chemin d’élévation qui me et nous porte vers le ciel dont Jésus, Médiateur de l’Alliance nouvelle et éternelle, est la porte ouverte. Ce qui est en jeu, disaient les femmes qui ont préparé cette liturgie, « n’est pas tant la recherche ou non de la première place, mais bien
l’attitude de disponibilité du cœur pour être digne de celui qui invite : humilité et disponibilité pour entrer en relation et dans le projet de l’invitant, dans une dynamique de la gratuité de la rencontre qui rejaillit sur les invités. »

. Chers frères et sœurs en Christ, invités au repas du Seigneur qui nous réunit, demandons les uns pour les autres la grâce de l’humilité pour vivre
en disciple-missionnaire du Christ et servir l’autre pour honorer le Seigneur, Lui qui donne la vie.

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* homélie du 21 août 2022

par le Père Denis Érazmus

Donner à Jésus le nom de Maître ou de Rabbi, c’est voir en Lui Celui qui nous enseigne ses leçons d’amour, de justice et de paix. Dans le passage de la Lettre aux Hébreux de ce dimanche, Dieu se présente dans son rôle paternel d’éducateur, Lui qui nous considère comme ses filles et ses fils, et dont l’amour fidèle est plus fort que tout, au dire du psalmiste.

Dieu nous donne la leçon : celle d’apprendre à aimer en nous reconnaissant déjà aimés par Lui et remplis de son amour par la grâce de L’Esprit qui vient répandre en nous la charité divine. Avec Dieu, nous sommes en apprentissage, comme l’enfant, le jeune ou l’adulte le vit dans la scolarité. Dieu connaît le chemin du salut, que Jésus, son Fils en notre humanité, trace par son enseignement qu’Il enrichit de signes et de prodiges, pour le bien de tout homme qui cherche le salut.

La leçon peut être dynamisante, apporter de l’espérance, du baume au cœur,
de la joie, mais parfois, elle peut être difficile à apprendre, à retenir, à pratiquer et à laquelle il nous faut sans cesse revenir pour qu’elle éduque notre vie d’enfant de Dieu. Dieu fait la leçon à son peuple, à tous et à chacun de ses membres et ce, depuis le jardin de l’Eden avec Adam et Ève, au risque d’être exigeant et de nous bousculer dans nos aprioris, dans nos certitudes, dans nos jugements et dans notre manière de vivre la foi en son Nom, Lui qui pousse à L’aimer de tout
cœur et à aimer le prochain le mieux possible, avec bienveillance, dans l’accueil de ce qu’il ou elle est.

Accepter la leçon qui vient de Dieu nous aide à nous reprendre, à changer, à discerner dans notre vie ce qui plaît à Dieu pour l’accroître et ce qui Lui déplaît afin de l’éradiquer, avec le secours de sa grâce divine. Retenir les leçons de Dieu nous conduit à nous convertir, à nous tourner vers Lui avec confiance et humilité et vers les autres plus que vers nous-mêmes.

Mais si l’enseignement de Dieu s’offre à tous, car nul n’est exclu de sa proposition
de salut, peu sont capables de le recevoir pour en vivre au quotidien. Comme le dit Jésus dans l’Évangile : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite ». Cette porte est minime, petite ; elle paraît étriquée, cachée, peu attirante. Elle demande un certain effort pour la trouver, pour la pousser, elle qui est la porte d’entrée dans la demeure du Maître toujours prêt à nous accueillir, à nous recevoir chez Lui et qui guette notre venue. Porte d’humilité, de service, qui symbolise la personne même du Fils de Dieu disant, par la voix de saint Jean l’évangéliste,
qu’Il est la porte par laquelle ses brebis, qu’Il connaît et qu’Il appelle par leur nom, peuvent entrer pour paître et trouver le repos promis, la sécurité, les soins du Pasteur. Par ailleurs, Jésus dit que nul ne vient vers le Père sans passer par Lui : Jésus est bien cette porte qui ouvre la demeure du ciel, le paradis, le Royaume de Dieu, afin de vivre avec Lui, dans sa gloire de ressuscité.

Aujourd’hui, Jésus vient traverser nos lieux de vie pour nous enseigner le chemin
de l’Amour parfait : l’amour de son Nom, de sa Personne et de son œuvre, et l’amour du prochain qu’Il nous donne de rencontrer et d’aimer, dans la mouvance et le dynamisme de l’Esprit Saint.
Jésus nous enseigne qu’il ne s’agit pas de revendiquer les premières places mais de recevoir celle qu’Il nous accorde dans son jugement, pour l’occuper avec joie, confiance et fidélité. Prions le Seigneur de nous rapprocher de Lui, en luttant contre l’injustice, la présomption, l’orgueil, la domination, la jalousie ou l’envie et contre les rumeurs ou les paroles qui viendraient contrarier et affaiblir notre communion avec Lui et avec les autres. C’est ce que le pape François demande,
écrivant en juin 2022 : « Sauvegardons notre communion » avec Dieu, entre nous, avec les autres. Marchons vers notre rentrée paroissiale, confiants en Dieu et animés d’un même esprit de fraternité, pour glorifier Dieu et servir nos frères et sœurs avec joie et bienveillance, Amen

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* homélie du 31 juillet 2022

par le Père Denis Érazmus (18è Dimanche Ordinaire )

À regarder de près la vie de cet homme riche de biens matériels, nous pouvons
nous interroger sur notre manière de gérer les biens que nous avons acquis et que nous possédons, ainsi que sur l’utilisation que nous en faisons. Dans notre monde d’aujourd’hui, l’avidité, la cupidité, les envies imprègnent bien trop la vie des hommes et des femmes, comme en témoigne l’actualité, tant économique, politique, sociale, culturelle voire cultuelle ou religieuse.

Quand on regarde un match de foot à la télé, ou une étape du tour de France, aussi bien masculin que féminin, ou d’autres épreuves sportives, et au vu des jeux d’argent nombreux proposés lors des pubs ou d’émissions qui leur sont consacrées, oui, avidité et cupidité sont bien là, sous nos yeux qui frappent à la porte de notre cœur, de notre esprit, de notre liberté et aussi de notre porte-monnaie. Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on dit que « l’argent mène le monde » et
alimente des disputes, comme à l’occasion d’un héritage ou d’une succession, ou comme monnaie d’échanges lors de conflits dans le monde, à l’image des bourses financières, de l’inflation, de la dévalorisation d’une monnaie au profit d’une autre…

Toujours plus ! Et plus d’argent, mais pour quoi faire ?

Certes il est important, et de notre responsabilité, de permettre à tous et à chacun, chacune, de vivre dignement, avec de quoi s’abriter, se nourrir, s’habiller, et aussi se cultiver et se divertir.
Il n’est pas normal que dans les sociétés dites évoluées, industrialisées comme la nôtre, des personnes peinent à « joindre les deux bouts », à gérer leur fin de mois. Ces personnes, il faut les aider à ne pas sombrer, à garder le moral et trouver des solutions à leurs manques.

À contrario, quand on a les moyens de bien vivre, de voyager, d’investir, de dépenser, demandons-nous en quoi nos possessions donnent sens à notre vie et à celles des autres que nous côtoyons de près ou de loin. Il ne s’agit pas de dénigrer de telles personnes et d’ailleurs, Jésus ne s’élève pas contre la richesse en tant que telle, mais contre sa mauvaise utilisation, disant à la foule, et donc au plus
grand nombre : « Gardez-vous de toute avidité ». Et pourquoi ? Il explique : « car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède ». Jésus dénonce celui qui « amasse pour lui-même », l’enrichissement « pour soi » qui conduit à perdre la vie, comme dans la parabole. Jésus met en garde ses auditeurs, d’hier à aujourd’hui.

Luttons contre l’avidité, non seulement pécuniaire, mais aussi contre toute avidité de prestance, de pouvoir, de renommée, de considération par les autres. Courir sur le chemin de l’avidité est « vanité » et ne procure pas le repos, ni du corps, ni de l’esprit, ni de l’âme. Croire que la richesse peut sauver est « vanité ».
Croire que la richesse procure la vie est « vanité » car la vie ne s’achète pas, mais elle est un don que je reçois de Dieu par la médiation de mes parents et que j’ai à faire fructifier et à transmettre aux autres, et Dieu pourvoira à nos besoins.
Jésus invite à s’enrichir « en vue de Dieu » pour nous éviter de tomber dans la suffisance et de croire que tout dépend de nous, de notre travail, de nos engagements, de nos choix, de nos biens, de nos affections. Il invite à subordonner notre vie à Dieu, à son amour et à l’amour du prochain, qu’on ne possède pas, ni par l’argent, ni par l’affect, ni par le pouvoir ou l’autorité.

Quand Dieu nous enrichit d’un don particulier, c’est pour en faire bénéficier les autres, avec détachement, générosité, miséricorde. Car on ne vit pas pour soi-même, mais pour Dieu qui nous tourne vers Lui qui est présent chez l’autre. Paul, lui, annonce « l’insondable richesse du Christ ». Tout passe, sauf Dieu ! Selon Thérèse d’Avila, « celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit ! » et pour saint Jean de la Croix, « nous serons jugés sur l’Amour » et non sur ce que nous avons possédé.

Alors, que vais-je faire pour ma vie, et pour notre communauté ?

7 août 2022 |

* envoi en mission de Nathalie avec la D.C.C.

Nathalie Jolivet a été « envoyée en mission » pour 1 an avec la DCC en tant que psychomotricienne à l’hôpital St Louis à Jérusalem, le dimanche 31 juillet, lors de la messe de 10 h 30, à Saint-Joseph

merci Nathalie pour ton témoignage (ci-dessous) et bon vent : « que le soleil réchauffe ton visage, que la pluie ruisselle dans tes champs…. et que jusqu’à la prochaine rencontre, Dieu te garde dans la paume de ses mains ! »

Le premier septembre je partirai pour Israël en tant que volontaire de solidarité internationale. J’y exercerai mon métier de psychomotricienne à l’hôpital français Saint Louis de Jérusalem pendant un an.

            Ce projet de volontariat me tient à cœur depuis longtemps. Il a été suscité, accompagné et soutenu par ma famille, mes amis et la congrégation des religieux assomptionnistes (avec les laïcs associés) dont je suis proche. L’un d’eux est présent aujourd’hui en la personne du père Lucas. Les Assomptionnistes sont des missionnaires, qui ont pour devise « Que ton règne vienne ». Ils sont présents dans de nombreux pays, et notamment en Israël. Mais c’est pour l’hôpital à Jérusalem que la DCC a proposé de mettre mes compétences au service des bénéficiaires.

            L’hôpital français Saint Louis est un établissement de santé gériatrique catholique. Il prend en charge les patients âgés et atteints de cancers de toutes les régions de Jérusalem. Il comporte environ 60 lits. Dans ce lieu, il n’y a pas de distinction entre les Palestiniens, les Israéliens, les juifs, les chrétiens et les musulmans. Les lois alimentaires musulmanes et juives sont également respectées, et les fêtes religieuses sont célébrées ensemble. L’hôpital est bien relié à la communauté, ce qui aide les patients à se sentir intégrés.

 

            L’objectif principal de ce projet est de créer un environnement joyeux et heureux pour les patients. Il s’agit de les divertir, leur fournir un bon soutien émotionnel et mental, les soulager et les aider à se remettre de leurs maladies au travers de différentes activités. Et partager les connaissances et les expériences entre les volontaires et les employés locaux.

            L’intérêt de ce projet réside dans l’existence d’un lieu particulièrement destiné aux personnes en fin de vie, où ils sont soignés. Il s’agit aussi de donner un exemple de cohabitation entre membres de peuples en conflit.

 

            Je ne serai pas la seule volontaire sur place : je cohabiterai près de l’hôpital avec Clara et Adèle, toutes deux aides-soignantes, Julien et Victoire, chargé de communication et assistante de français. Nous avons été bien préparées par la DCC. Cette association a été fondée en 1967, suite à l’appel de la Conférence des Évêques de France d’organiser l’envoi des coopérants au nom de l’Église. Ce sont les partenaires locaux au niveau des différents pays, qui font la demande d’accueillir un ou plusieurs volontaires, comme moi. La DCC se charge ensuite de nous former avant le départ. Elle nous aide dans nos démarches et nous accompagne tout au long et au retour de notre mission. Cet été nous sommes 85 volontaires qui partons dans 24 pays différents.

 

            En choisissant cette ONG, je me sens rejointe dans ses valeurs de partage et de solidarité. Mais aussi dans son désir de mettre en œuvre les très belles orientations de l’encyclique Laudato Si’ du pape François sur l’écologie intégrale. Sur place en effet, les volontaires vivent simplement : je serai nourrie et logée par l’hôpital et recevrai une petite somme d’argent « de poche » pour, entre autres, prendre des cours d’hébreu. J’aurai besoin de cette langue, avec l’anglais et le russe, pour communiquer avec les patients de l’hôpital. J’espère aussi continuer à chanter, danser et jouer de la flûte avec des hiérosolymitains (habitants de Jérusalem!). Et bien sûr je me réjouis de découvrir cette belle terre que Jésus a parcouru avec ses disciples, à la suite du peuple élu dont nous parle la Bible.

 

            Si certains d’entre vous souhaitent échanger avec moi et me confier des intentions de prières, nous pouvons nous retrouver à la fin de la messe sous la pergola pour un apéro maison.

 

                                                                                 Le 31 juillet 2022, St Joseph,

                                                                                 Nathalie Jolivet


5 août 2022 |