Dimanche de la Sainte Famille C (26-27/12/2015)

 

L’épisode de la vie de la Sainte Famille qui nous est proposé aujourd’hui par l’évangile peut ressembler, au moins dans sa forme, à des événements que nous avons vécus nous-mêmes. Nous pouvons peut-être même nous reconnaître dans l’un ou l’autre des personnages.

Jésus échappe à la vigilance de ses parents. Peut-on appeler cela une fugue ? Il vient d’avoir 12 ans ; pour les juifs de cette époque, c’est l’âge de l’entrée dans la vie adulte. Aujourd’hui, c’est plutôt l’adolescence. Lorsque ses parents le retrouvent enfin, sa réponse les laisse stupéfaits. On le serait aussi à leur place : « Comment se fait-il que vous m’avez cherché ? » ! Comment Jésus peut-il s’étonner de ce que ses parents le cherchent ? Puis il ajoute : « c’est chez mon Père que je dois être. » Encore plus déconcertant ! Remarquez, ce ne serait pas la première fois, ni la dernière, que des parents ne comprendraient pas leur enfant devenu adolescent ! Pas de quoi en faire tout une histoire !

Peut-on conclure de cette escapade de Jésus qu’il serait dans une phase rebelle ? L’évangéliste Luc nous donne des éléments clairs pour ôter de nous cette idée : « Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis » puis, plus loin : « il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes ». Alors, que nous dit ce récit, en vérité ? Pourquoi St Luc a-t-il jugé bon d’inclure cet épisode dans son évangile ?

Premier enseignement : Oui, Jésus est un homme ordinaire. Il a un père, une mère qui l’élèvent et s’occupent de son éducation, en suivant les rites de leur temps. Il a été enfant, comme tout le monde, il a parfois déconcerté ses parents, comme tout le monde, avant de devenir celui qui proclamera la Bonne Nouvelle sur les routes de Palestine.

Deuxième enseignement : Non, Jésus n’est pas un homme ordinaire. Dès qu’il quitte son statut d’enfant pour celui d’adulte, il se comporte en adulte et commence immédiatement sa mission : interpeler les personnes influentes de son temps, les religieux et les maîtres sur leurs connaissances, leur enseigner ses propres réponses, dans ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui une « première évangélisation ».

Troisième enseignement : Non, Jésus n’est pas seulement un homme extraordinaire : il est fils de Dieu ! Il l’affirme lui-même lorsqu’il répond « c’est chez mon Père que je dois être ». Quand il dit « mon Père », il parle bien évidemment de Dieu, le Dieu qui a commencé à se révéler par ses ancêtres Abraham, Moïse, David ; le Dieu qui s’est manifesté à Marie et à Joseph avant la naissance de leur enfant Jésus.

Ce récit nous révèle un peu du Mystère de l’Incarnation. C’est l’histoire de ce Dieu qui se fait homme parmi les hommes, qui se fait petit enfant, qui grandit dans sa famille, soumis à ses parents, dans une vie très ordinaire. Une vie « normale ».

Si Dieu a choisi de naître dans une famille, ce n’est pas sans signification. Ça nous dit l’importance de la famille, aux yeux de Dieu, dans la vie des hommes. Importance de la famille, avec une place spécifique et non-interchangeable pour chacun de ses membres. Une famille éducatrice, un père, une mère, et un enfant accueilli, reçu pour lui-même, un enfant sujet, et non-pas objet obtenu de droit, non-pas objet de revendication. L’accueil de l’enfant comme un don, c’est ce qui fonde la famille.

C’est pourquoi la première lecture que nous avons entendue aujourd’hui, si elle peut nous étonner, est assez éclairante sur le statut de l’enfant. C’est l’histoire d’Anne, une histoire qui se déroule plus de mille ans avant la naissance de Jésus. Anne, cette femme stérile qui a passé sa vie à supplier Dieu de devenir mère. Désir d’enfant que toute femme peut ressentir, avec cette immense souffrance lorsque ce désir ne peut être satisfait. Pourtant, lorsqu’enfin, de manière inespérée, cet enfant naît, puis grandit, cet enfant tant désiré, Anne ne le garde pas pour elle-même. Elle le confie au prêtre Eli, pour qu’il soit entièrement donné à Dieu. Par cette attitude, Anne nous montre que l’enfant qu’elle met au monde, elle sait qu’il ne lui appartient pas. Elle l’a reçu de Dieu. Elle n’a pas revendiqué un « droit à l’enfant », elle a simplement exprimé sa douleur à son créateur, dans l’acceptation. Quelle leçon !

La vie qu’il nous est donné de transmettre est un don de Dieu. Toujours. Même s’il peut nous être parfois difficile de l’admettre, encore plus de le comprendre, quand l’arrivée de l’enfant fait suite à des circonstances inattendues, douloureuses ou même dramatiques. La vie est un don de Dieu, un enfant n’est jamais un dû, mais un don. Anne l’a bien compris. Elle a accueilli cet enfant comme un don ; elle l’a élevé en lui donnant ce dont il avait besoin : l’amour et la présence d’une mère, présence irremplaçable. Ce n’est qu’une fois sevré qu’elle le confiera au Seigneur. Quelle générosité ! Quelle magnifique manière d’honorer ce don de Dieu ! En lui rendant cet enfant, elle nous enseigne la reconnaissance, la générosité, le désintéressement. Personne ne l’obligeait à le faire, elle le fait en toute liberté.

é. Et au lieu de se lamenter ensuite sur le départ de son enfant, au contraire, elle exulte de joie, et elle remercie Dieu, en proclamant un cantique devenu célèbre que Marie reprendra en partie dans son Magnificat. Ce « cantique d’Anne » se trouve au chapitre 2 du premier livre de Samuel, juste après le passage que nous avons entendu dans notre première lecture.

Au-delà de faire mémoire de la famille de Nazareth, la fête de la Sainte Famille est aussi l’occasion de fêter nos propres familles, quelques jours après Noël où beaucoup de familles ont eu le bonheur de se retrouver, de se rassembler autour d’un repas, et partager des cadeaux qui entretiennent les bonnes relations et qui manifestent notre attachement les uns aux autres.

Ça peut paraître bien banal, mais ne manquons pas de fêter nos familles, ces petites cellules dans lesquelles tant de choses importantes se jouent. Lieu où naît, grandit et s’expérimente la relation aux autres, cet irremplaçable amour avec toutes ses déclinaisons : amour conjugal, filial, paternel, maternel, fraternel. Premier lieu de vie pour chacun ; dernier lieu de sécurité pour beaucoup, la famille nous aide à garder un équilibre entre nos diverses activités et au milieu des événements heureux ou difficiles que nous traversons. La famille, c’est la valeur sûre et stable de nos existences.

Seigneur, toi qui nous a donné de transmettre la vie au cœur d’une famille, et comme tu l’as toi-même souhaité pour ton propre fils, permets qu’en cette fête de la Sainte famille, tout enfant puisse connaître un père et une mère aimants pour grandir dans l’équilibre et dans la paix.

Amen !

Francis ROY, Diacre

29 décembre 2015 |

Une Prière Universelle solidaire de toutes les familles

Prière universelle des 26/27 décembre 2015

Le célébrant :

Dieu est plus grand que notre cœur.

Il ne cesse de faire toutes choses nouvelles.

Confions lui nos intentions

Nous te prions Seigneur pour toutes nos familles, éprouvées ou heureuses, avec leurs beautés et leurs blessures. Qu’elles deviennent  Le lieu privilégié où s’apprennent et se vivent le  pardon, la tendresse,  l’accueil et le partage.

Seigneur ton amour soit sur nous comme notre espoir est en Toi

Nous te prions Seigneur avec les milliers de jeunes européens qui vont se rassembler à partir de demain en Espagne à Valence avec la communauté de Taizé. Permets que nous désirions tous  une terre plus fraternelle et que nous y travaillions là où nous sommes.

Seigneur ton amour soit sur nous comme notre espoir est en Toi

A St Joseph,  les personnes handicapées du groupe des Amis Chrétiens , ont préparé et décoré  des cartes de vœux pour les demandeurs d’ asile ; elles leur ont été remises aujourd’hui avec des friandises..

Nous t’offrons Seigneur tout ce qui est fait pour créer des liens d’ amitié avec toutes les personnes en difficulté.

Seigneur ton amour soit sur nous comme notre espoir est en Toi

Le célébrant :

Dieu notre Père,  entends la prière confiante de tes enfants

et apprends nous à aimer de l’amour dont tu nous aimes.

Par Jésus le Christ notre Seigneur.

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Comment vivre l’Avent et Noël ?


Fil rouge : 

  • RESISTER …pour Dieu
  • RESISTER …comme Dieu
  • RESISTER …avec Dieu

 

« CAUSERIES & ÉCHANGES»à Saint Joseph :


MERCREDI 2 DÉCEMBRE 20h : Christian SORENSEN  Calcutta et mère Teresa

JEUDI 3 DÉCEMBRE,  19h30 Claude COMPAGNONE  Paroles à propos des événements de Paris

SAMEDI 5 DÉCEMBRE : Messe moquette –  repas de 19h30 à 20h15 puis messe de 20h30 à 21h30 

(jeunes de terminale jusqu’à bac +1 /+2 , les ES et les confirmands

MERCREDI 9 DÉCEMBRE 20h : Rosa ROSANO Vivre au Mexique

JEUDI 17 DÉCEMBRE 20H : Odette LEGER : La loi Leonetti (lue par R. Badinter) sur la fin de vie


*   JEUDI 10 DÉCEMBRE 19h30

Célébration communautaire du pardon : (préparation le 04/12 à 19 h 15)

à partir d’une « route baptismale ». Avancer avec la notion de l’appel (à une mission) et la confession au pied de la croix :   comment je demande au Seigneur de me pardonner de ne pas avoir été fidèle à la mission qu’il m’a confiée.

 

MESSES  des  12-13 DÉCEMBRE : intervention d’ A.E.D. (Aide à l’Église en Détresse)

*   SAMEDI 19 DÉCEMBRE (messe de 18 heures)  : Partage de la lumière de Bethléem


Mardi 22 DÉCEMBRE : Journée du Pardon en l’église NOTRE-DAME de DIJON

 

Les offices de Noël : (préparation le 8 décembre à 20 h 15)

jeudi 24 à  20 h 30 :    Veillée et messe de Noël

vendredi 25 à 10h30 : Messe de Noël

 

En la Cathédrale Saint-Bénigne, ouverture de l’Année Sainte

Mardi 8 Décembre à 20h30, en communion universelle

Veillée de prière sur  l’EVANGILE de la MISÉRICORDE

Dimanche 13 décembre, 15h30,

Messe pontificale pour l’ouverture de la Porte


4 décembre 2015 |