SEUL ÊTRE FILS PAR LE FILS (21 avril 2013)

DIMANCHE DES VOCATIONS

Que cela fait du bien, d’avoir des paroles comme celles-là !

Le dernier mot du récit des Apôtres, c’est le mot de joie.

Le psaume, c’est tous les peuples criez de joie !

Saint Jean, dans l’Apocalypse, se réjouit de voir tous les peuples rassemblés après la grande épreuve ; c’est le grand repas tous les pauvres seront consolés.

Et l’Évangile, ah l’Évangile !, c’est la source de confiance, le bonheur de contempler le Père et le fils qui ne font qu’un, et nous, qui ne faisons qu’un avec Jésus.

Et la perspective que tous les peuples peuvent ne faire qu’un avec Jésus et son Père !

Voilà ce qui fonde ce que l’Église propose en ce week-end : la journée des vocations. Parce que la vocation, c’est d’être uni à Jésus et à son Père. Parce que notre vocation, c’est d’être heureux. Parce que notre vocation, c’est de rendre heureux.

Heureux, tous !

… Et c’est là, bien sûr, que les choses se compliquent…

Cela se complique, déjà, au niveau individuel : il nous arrive à certains moments de ne pas vouloir être heureux. Comme on dit « de faire notre malheur nous-mêmes ». Et d’étaler notre malheur sur les autres, de le répandre à coups de mauvaise humeur ; d’accuser le monde entier de ce qui ne va pas en nous-mêmes : quand je n’avais pas bien, c’est toujours la faute des autres ; ou bien je creuse l’auto-accusation et je me vautre dedans… Alors que la Bible passe son temps à me dire que j’ai le devoir d’être heureux. Plus exactement : le devoir de la joie, ce qui est autre chose. Le devoir d’aller plus loin, de dépasser tout. Le devoir de ressusciter, de me laisser ressusciter. Le devoir de faire confiance en ce Dieu qui veut me faire vivre.

Et me faire vivre avec les autres, pour les autres, par les autres.

L’obligation de la joie, c’est l’obligation de la confiance, l’obligation de la pauvreté à la façon du « heureux les pauvres en esprit ». Ne pas boucler sur moi-même, ne pas verrouiller sur l’auto-suffisance. L’obligation de la joie, c’est d’avoir besoin : besoin de l’autre, besoin de moi, dans la vérité de l’autre, dans ma vérité. Besoin de l’infini. Nous avons le devoir de l’infini.

Cela vaut tout autant pour nos groupes — et parfois tout particulièrement pour nos groupes — groupes de copains, groupes de familles ou style village fermé, quel que soit le clan — quand ils nous permettent de ne pas penser, de ne pas nous engager personnellement.

Nous sommes tous des — avec des guillemets énormes autour du mot — « juifs » — au sens où saint Jean entend ce mot — chaque fois que nous disons « c’est comme ça, et pas autrement ; ça s’est toujours fait comme ça, et ça se fera toujours comme ça ».

C’est toute la différence entre les copains et les amis : les copains, on les quitte au premier désaccord ; les amis sont indéfectibles, ils ont le droit de vous dire vos quatre vérités… Au fait : Jésus est-il votre copain ou votre ami ?… Je pense aussi à ce que disent les familles : le gendre ou la belle-fille sont-ils des « pièces rapportées » ou des « valeurs ajoutées » ?

C’est ainsi maintenant que je peux arriver à nos vocations.

Notre vocation de fond est de donner confiance à chacun. De lui révéler qu’il est aimé. Qu’il peut choisir de répondre à cet amour par un amour personnel.

Et nos vocations particulières réalisent de façon concrète le devoir chrétien de vivre en alliance pour donner confiance — et nous voyons bien que confiance et alliance riment ensemble avec espérance.

Les trois s’appellent et se font grandir l’une l’autre. Si vous voulez savoir ce que cela signifie, regardez les couples,  les laïcs célibataires, les prêtres, les hommes ou femmes religieux. Nous sommes autant d’illustrations du lien  de Dieu le Père avec Jésus…. De même que le Dieu éternel se reflète en l’humanité du Christ, en nous aussi, dans nos diversités comme en un miroir, leur unité infinie s’exprime : nos diversités , signes de vie, signes de joie … appels à la joie de vivre en communion …

Et si cela ne paraît pas encore clairement, demandons humblement la grâce de pouvoir parler comme le père du fils prodigue : « tout ce qui est à moi est à toi ». Ou comme Jésus : « je dois être aux affaires de mon Père », « Père, je m’abandonne à toi ».

Donc, les couples : ils sont l’échange de deux libertés pour créer des libertés qui partiront libérer les affligés. Cela ne va jamais de soi. Il faut choisir d’être couple.

Ou encore, faire quelque chose d’un célibat, parfois choisi, pas toujours voulu. Faire quelque chose d’un veuvage ou d’une séparation…Offrir une solitude qui n’est pas un isolement. ; offrir un manque qui permet de consoler autrui avec intelligence. Parce qu’on a été blessé, enseigner à ne pas blesser personne.

Être prêtre ou consacré : faire de tout son corps et de toute son histoire cette Bonne Nouvelle qu’un Autre nous appelle, que toute chose peut être transfigurée, que chacun peut recevoir, s’il le veut, au plus profond de lui-même, une impulsion qui le mène ailleurs.

Donc, pour conclure :

devenez prêtres ou consacrés

devenez laïcs dynamiques

devenez couples qui portent de la vie

priez pour les prêtres, les consacrés, les laïcs, les couples

priez pour vos voisins, vos camarades de classe ou d’atelier, priez pour tous ceux dont on vous parle : priez pour devenir capables un jour de leur donner envie de vivre.

Priez pour moi, pauvre pécheur…

Et donc priez pour que nous soyons chrétiens un jour, vraiment, puisque c’est toujours à choisir.

Alléluia

d.n. 21 Avril 2013

21 avril 2013 |

3 petits mots pour prier …….. offerts par l’Aumônerie des 4°

On pense ne pas savoir prier.
C’est dans le fond sans importance,car Dieu entend nos soupirs, connaît nos silences.
Le silence est le tout de la prière et Dieu nous parle dans un souffle de silence.
Il nous atteint dans cette part de solitude intérieure qu’aucun être humain ne peut combler.
Frère Roger de Taizé

Comment Prier ?

La prière est une forme de notre relation à Dieu, une relation amicale avec Dieu, un cœur à cœur avec lui. Prier c’est aimer et se laisser aimer. En priant, on rencontre Dieu comme deux amis se rencontrent. C’est une attitude d’ouverture à quelqu’un qui nous dépasse infiniment. Elle est une démarche de disponibilité et de confiance en Dieu qui débouche sur un regard lucide et profond sur le sens de notre vie. Ce recueillement est nécessaire à la qualité de la vie humaine.

Il existe un nombre infini de manières de prier. On peut prier à partir des éléments de la journée, des événements du monde, de la lecture de la Parole de Dieu… mais à chaque fois le but est le même : entrer avec en relation avec un Dieu qui est Père, tel que Jésus nous le révèle, se laisser habiter par son Esprit.

La prière ne vise pas d’abord à changer les choses de l’extérieur mais à se changer soi-même pour apprendre à aimer davantage le monde avec l’amour même de Dieu. C’est un chemin de conversion et non de conquête, d’humilité et non de possession. Il ne nous est pas toujours donné d’être très fervents, mais il nous est toujours demandé d’être fidèles.

La prière nous donne la paix intérieure, une détente et des forces pour vivre, elle nous met dans une attitude de confiance. Elle nous aide à voir plus clair en nous. Elle nous aide à nous recentrer sur l’essentiel et à ne pas nous laisser enliser par ce que nous faisons.

PRIER AVEC SA VIE

Dieu ne nous parle pas seulement à travers la Bible. Il nous parle également à travers notre existence : les rencontres, les événements divers… C’est pourquoi il est tellement important aux chrétiens, qui reçoivent cela du peuple juif, de « faire mémoire». C’est ainsi que la Bible fut écrite : sur un « Souviens-toi » (Deutéronome). Ma propre histoire, je peux la relire chaque jour, ou chaque semaine ou chaque mois. Quotidiennement, quelques minutes y suffisent. Faire cet exercice avec fidélité me rendra de plus en plus attentif à l’œuvre de Dieu en moi.

n        « MERCI » : N’est-ce pas le premier mot à adresser à Dieu, au soir d’une journée ? Je lui rends grâce pour la vie. Je le remercie pour tout ce que J’ai reçu. Je fais le point des visages rencontrés, des sourires échangés, des découvertes de la journée. Tout ce qui m’a nourri aujourd’hui, j’en remercie le Seigneur.

n          « PARDON »: C’est le deuxième mot, deuxième mouvement de la vie spirituelle. Ai-je autant donné que j’ai reçu ? Ai-je été à la hauteur de l’amour reçu, des dons qui m’ont été distribués aujourd’hui ? Où ai-je failli ? J’aiguise mon regard, non pas pour me culpabiliser, mais avec le désir de progresser : où pourrais-je faire mieux, comment améliorer mes comportements ? Quels ont été aujourd’hui mes combats ? Mes chutes ?

n          « DEMAIN… » : Autrement dit : « S’IL TE PLAÎT ! » C’est le troisième mot Je me tourne vers l’avenir, je l’offre au Seigneur, et je lui demande de m’aider. Ça peut être l’occasion de dérouler mentalement la journée du lendemain : où suis-je attendu ? Quelles seront mes difficultés possibles ? Quelles sont les chances à ne pas manquer ? Je confie tout cela au Seigneur, en lui demandant son aide. Au terme de cette prière, je peux dire le « Notre Père », ou une autre prière de l’Église comme le « Je vous salue Marie »

Quelques remèdes bibliques

Es-tu triste ? Angoissé ?……………………………………… Lis Jean 14

Le monde est méchant ?…………………………….. ……… Prends Psaume 27

Pas la conscience tranquille ? ………………  ………. Avale le psaume 51

L’avenir t’inquiète ?………………………………….  ……….. Réfère-toi à Matthieu 6, 23-34

Tu es en danger ?…………………………………….  ………… Le psaume 91 est là

Tu as le cafard ?…………………………………….  ………….. Médite le psaume 34

Dieu est si loin ?…………………………………..  ……………. Vois donc dans le psaume 139

Dégoûté de la vie ?………………………………  …………….. Vite, parcours Isaïe 40

Seul et vulnérable ?……………………………….  …………… Prie le psaume 23

Comment remercier Dieu ?…………………. ………………. Entonne le psaume 103

A quoi bon la Foi ?……………………………… ……………… Consulte Hébreu 11

Au bord du désespoir ?……………………………………….. Absorbe Romains 8, 31-39

Tu n’as plus de courage ?……………………………………. A toi Josué 1

Le monde est plus fort que Dieu ?………………………… Lis le psaume 90

Tu n’en peux plus ?…………………………………………….. Remonte avec Matthieu 11, 25-30

Tu pars en voyage ?……………………………………………. Démarre avec le psaume 121

Tu en as assez « d’eux » ?…………………………………… Goûte 1 Corinthiens 13

Tes prières sont égoïstes ?……………………… …………. Assimile le psaume 67

Tu pries dans le vide ?…………………………………………. Rumine Luc 11, 1-13

Ce que le Père attend de Toi ?……………………………… Prends Romains 12

18 avril 2013 |