Taybeh, un village chrétien depuis les origines
C’est le père Olivier Catel, dominicain originaire de Dole dans le Jura qui nous raconte l'histoire du village. Ephraïm devient « Taybeh », « la délicieuse » au 12ème siècle. C’est bien avant, au 5ème siècle, que l’église Saint Georges est édifiée et nous en visitons les ruines. Sur les linteaux de la porte, on voit des traces de mains : encore aujourd'hui les chrétiens de Taybeh viennent ici sacrifier un mouton, dont la chair est donnée aux pauvres du village. Avec le sang, ils tracent des croix ou posent leurs mains sur les linteaux en priant lors d’un évènement familial. C’est une coutume très ancienne, qui date du temps d’avant les hébreux. Saint Georges dont la dévotion est grande en Israël et dans le monde chrétien en général, était un militaire du 3ème siècle réputé pour tuer les pillards perses qui s’en prenaient aux familles de Saint Jean d’Acre. Ces pillards étaient surnommés « les dragons », d’où les statues qui montrent Saint Georges tuant un dragon.
L’église orthodoxe Saint Georges, elle, date du début du 20ème siècle. Elle est richement décorée, et dans une sorte de sacristie, qui est aussi une chapelle pour les services quotidiens, nous découvrons un « tombeau du Christ » chaque année porté en procession dans l’église principale pour les célébrations de Pâques.Une croix installée comme une icône est révérée car elle comporte en son centre un tout petit morceau de la croix du Christ, offert par une paroisse italienne qui en détenait un bout plus gros (sic).